Les parallèles à faire entre la fin de la saison dernière et les ennuis actuels sont tentants. Dans les deux cas, la défense s'est retrouvée démunie et désorientée et s'est mise à multiplier les chances de marquer offertes à l'adversaire.

Voici une déclaration de Rene Bourque datant de l'an dernier, au moment où le CH avait perdu ses repères à la veille des séries éliminatoires. On la croirait taillée sur mesure pour ce qui se produit aujourd'hui.

«On a accordé beaucoup de tirs récemment et beaucoup de surnombres, expliquait Bourque à la fin d'avril. L'espace entre nos attaquants et nos défenseurs a été mal géré, ce qui a permis aux autres équipes d'attaquer avec vitesse. Et puis, en repli défensif, nos attaquants n'exercent pas assez de pression arrière.»

Après avoir été l'une des formations les plus dominantes de la ligue à forces égales et en possession de rondelle, le Tricolore s'était effondré après avoir assuré sa place en séries. Il avait accordé 31 buts dans les 8 derniers matchs de la saison avant d'être éliminé en 5 matchs par les Sénateurs d'Ottawa.

«Les gens parlent beaucoup de la fin de saison dernière, mais on avait quand même gagné nos deux derniers matchs», rappelle toutefois Brendan Gallagher.

«Il y a certainement des ressemblances, mais la différence, c'est qu'en jouant 82 matchs, on a du temps pour nous reprendre, a de son côté indiqué l'entraîneur-chef Michel Therrien. On n'avait pas joué de mauvaises séries, on avait été intenses, et le résultat n'était pas allé de notre côté. Il faut donc en prendre et en laisser.»

À l'époque du creux de vague en fin de saison dernière, Lars Eller parlait d'un manque de confiance généralisé. Le diagnostic semble quelque peu différent ces jours-ci.

«On a perdu notre jeu d'ensemble et au premier signe d'ennuis, on sent le besoin de faire les choses individuellement, a soumis le défenseur Josh Gorges. On devrait au contraire tenter de se retrouver en groupe en étant compacts dans notre territoire et en ne donnant rien à l'adversaire. On doit recommencer à gagner des matchs 1-0 ou 2-1. Maximum 3-2.»