Georges Laraque avait l'habitude de laisser tomber les gants pour se porter à la défense de ses coéquipiers. Il l'a fait une fois de plus hier, dans une entrevue avec La Presse, pour défendre P.K. Subban, qui est selon lui traité injustement par Michel Therrien.

Therrien, sous les ordres duquel il a évolué à Pittsburgh, «est un bon entraîneur», commence Laraque. Mais il a toujours eu du mal à gérer ses joueurs vedettes, soutient l'ancien homme fort. Il aime un peu trop «être le boss». Et selon Laraque, il vient de perdre ses chances de diriger un jour Équipe Canada avec cette controverse.

«Ce qu'il faut comprendre dans l'affaire avec P.K. et Michel, c'est que Michel aime être le boss et avoir le contrôle. Il aime le spectacle et il aime avoir l'attention, explique Georges Laraque. Il veut être le gars qui a de l'attention, le gars qui a le contrôle.»

Laraque réagissait à «l'affaire Subban», cette controverse née mercredi lorsque l'entraîneur a laissé Subban sécher sur le banc pour le punir d'une mauvaise punition.

«Ce que je n'aime pas, c'est quand tu humilies un joueur publiquement. Subban vient d'être nommé à Équipe Canada, rappelle Laraque. Et le lendemain, tu fais ça. C'est quoi ce message-là? Michel est assez intelligent pour savoir comment ce message va être interprété. Il aurait pu passer le message dans son bureau, à l'abri des regards.»

Michel Therrien a été l'entraîneur des Penguins de 2005 à 2009. Laraque a évolué deux saisons sous ses ordres. Selon ce dernier, Michel Therrien avait déjà du mal à composer avec les vedettes dans une équipe qui en comptait plusieurs, comme Sidney Crosby, Evgeni Malkin, Kristopher Letang, etc.

«Sans embarquer trop dans les détails, je peux dire que l'une des raisons pour lesquelles il a été mis dehors de Pittsburgh, c'est parce qu'il a commencé à essayer de casser un joueur, dit Laraque. Mais je ne veux pas dire lequel.»

«Michel, il faut lui donner le crédit, c'est un bon entraîneur. Il a gagné partout où il est passé. Mais de la façon dont il s'est comporté avec P.K., il a perdu toutes ses chances de coacher un jour Équipe Canada, ajoute Laraque. Parce que sur l'équipe nationale, ce sont toutes des stars. Et il n'a pas démontré qu'il était capable de gérer sa star à Montréal.»

Selon lui, cette tendance lourde chez Therrien à être en opposition avec ses joueurs vedettes est en train de se reproduire à Montréal. Une situation qui pourrait lui jouer des tours, parce que, fait-il valoir, «P.K. va rester à Montréal beaucoup plus longtemps que Michel».