Trois fois les Panthers de la Floride en moins d'un mois, on s'entend que c'est suffisant!

À défaut d'avoir été flamboyante, cette victoire a démontré que le Canadien avait trouvé des façons en attaque de contrer l'échec avant des Panthers et d'améliorer son exécution en possession de la rondelle. Lors des deux matchs précédents, les Panthers avaient neutralisé sa vitesse et lui avaient carrément coupé les jambes.

Ce qu'on a vu hier, c'est une équipe beaucoup plus apte à converger vers le filet et à aller déranger le gardien adverse. Ça a surtout été vrai dans les deux premières périodes, car en troisième, la pression exercée par les visiteurs a gardé la rondelle en zone tricolore pendant de longs moments.

Le total des lancers - 35-27 pour le Canadien - est intéressant. D'une part parce que le Tricolore n'avait pas mené aux tirs au but à ses sept matchs précédents, et d'autre part parce qu'il s'agissait du plus gros écart positif observé depuis le 29 novembre à Washington (37-26).

À voir Tim Thomas faire de l'expression corporelle devant la cage des Panthers, à faire du breakdance dans son demi-cercle, on se demande comment il se fait que le CH n'ait pas profité davantage de son positionnement hasardeux.

Mais bon, notre siècle cache de plus grands mystères.

Resserrement défensif

Après le match, les joueurs du Canadien expliquaient qu'ils avaient été en mesure de revenir à leur style de base, à cette défense étanche qui leur a procuré tant de succès plus tôt cette saison. Après avoir accordé 17 buts lors des quatre derniers matchs, c'était nécessaire.

Il y avait bien sûr du Carey Price là-dessous, mais aussi des attaquants comme Lars Eller, qui ne se sont pas gênés pour revenir profondément en zone défensive afin d'aider leurs défenseurs pris en fâcheuse position.

Le fait que le Tricolore se réjouisse d'un tel effort défensif en dépit du fait que deux arrières n'aient pas franchi le cap des 13 minutes d'utilisation (Douglas Murray et Alexei Emelin) en dit long sur ce qu'ont pu accomplir les quatre autres défenseurs.

Josh Gorges a inscrit un sommet personnel cette saison avec 24:50 passées sur la glace tandis que P.K. Subban a bouffé plus de 27 minutes.

C'est le genre de match sans flafla de Subban qui reflète bien les propos de Gorges à son sujet, qui disait en matinée à quel point Subban avait pris du galon défensivement au cours des deux derniers mois.

On verra aujourd'hui si c'est suffisant pour convaincre Steve Yzerman de lui confier un poste au sein d'Équipe Canada.

En revanche, on a peine à croire qu'Alexei Emelin ait l'étoffe d'un athlète olympique aux yeux de l'équipe russe. Il a encore éprouvé beaucoup de difficultés contre les Panthers.

Et à la fin de la journée, comme on dit dans le semi-pro, c'est Raphael Diaz qui écope.