Daniel Brière s'est assuré de demeurer dans le même trio pour le prochain mois. Un trio de McDo, mais un trio quand même!

C'est que le vétéran québécois et son jeune coéquipier Brendan Gallagher ont été pressentis par le géant de la restauration rapide pour participer à une campagne publicitaire qui sera lancée cette semaine et qui leur a donné l'occasion de concevoir leur propre hamburger. Les sandwichs porteront leur nom et seront vendus partout au Québec pour un temps limité.

«Ils m'ont approché par le biais de mon agent, a expliqué Brière. J'aimais bien le concept parce que l'annonce est basée sur la relation entre le jeune joueur et le vétéran. C'était une belle idée.»

Le synchronisme de cette campagne publicitaire, conçue par l'agence Cossette, fait quand même sourciller, compte tenu de toute l'attention qui entoure Brière ces temps-ci. Si le choix de Gallagher comme visage de la campagne était peu risqué en raison de sa jeunesse, de son style de jeu et de sa popularité indéniable auprès des amateurs, c'est un peu plus délicat en ce qui concerne Brière.

Avant qu'il n'explose avec trois points dans le match de samedi contre les Sénateurs, Brière aiguisait la patience de l'entraîneur-chef Michel Therrien et de nombreux amateurs qui désapprouvent son embauche. Ses performances sont en dents de scie, et les rumeurs de transaction à son sujet circulent depuis plusieurs jours. McDonald's ne s'associe pas exactement avec la vedette de l'heure.

Or, le processus menant au choix des deux joueurs s'est amorcé avant même le début de la saison.

«Au fil des ans, on s'est associé à des athlètes qu'on a suivis dans leurs hauts comme dans leurs bas, rappelle Jason Patuano, un responsable des communications chez McDonald's.

«Nous ne sommes pas des professionnels du hockey, nous sommes des partisans et des gens de la restauration. Ce ne sont pas les performances dont on se soucie, mais ce que la personne représente.»

Une association qui ne gêne pas

Le spot publicitaire a forcé le jeune Gallagher à s'essayer quelque peu dans la langue de Molière.

«Ce n'est pas moi qui mangeais dans l'annonce, c'était Brendan, raconte Brière. On l'a bourré comme il faut parce qu'à cause de son français, il a fallu faire plusieurs prises!»

Gallagher dit que le fait que son nom soit associé à une entreprise spécialisée dans la malbouffe ne le dérange nullement. Il faut dire que le hamburger qu'il a conçu contient trois boulettes et trois tranches de bacon!

«Ça ne me dérange pas, assure Gallagher. Il y a d'excellents athlètes comme Alexandre Despatie qui ont eu McDonald's comme commanditaire. Ou encore Chad Johnson, le gars qui se veut la raison pour laquelle je suis un fan des Bengals de Cincinnati.

«Mais je n'en mangerai pas de toute façon...»

Ah non? Ça ne deviendra pas son repas d'avant-match?

«J'en ai essayé un, c'était délicieux, mais ça ne peut pas être trop bon pour le coeur...»