Alex Galchenyuk peut encore rêver d'une participation aux Jeux olympiques de Sotchi avec l'équipe américaine.

C'est le directeur général de la formation olympique des États-Unis, David Poile lui-même, qui l'a confirmé à La Presse.

«Nous sommes encore à l'évaluer, confie l'homme de hockey, qui est aussi le DG des Predators de Nashville. Je dirais qu'Alex entre dans la même catégorie que d'autres jeunes tels Seth Jones, Jacob Trouba et le gardien John Gibson. Ils sont très jeunes, mais très talentueux, et nous ne voulons éliminer personne pour l'instant.»

Le représentant de La Presse était seul avec David Poile dans la modeste salle des médias du Bridgestone de Nashville, à une trentaine de minutes du début de la rencontre entre les Blackhawks et les Predators, mardi soir.

«Je viens justement de travailler sur cette liste de l'équipe olympique tantôt avant de vous rencontrer», a-t-il confié avant de déposer son assiette sur la table pour un frugal et rapide repas, et en s'excusant d'avaler son repas en donnant cette interview.

«J'étais sur place à Stockholm quand Galchenyuk a compté ses deux buts en fusillade pour nous permettre de remporter le bronze au Championnat mondial ce printemps, mentionne Poile. Il jouait très bien en début d'année. Et maintenant, Max Pacioretty reprend de l'aplomb depuis son retour.»

Galchenyuk, 19 ans, a 22 points en 36 matchs cette saison. Pacioretty, 25 ans, a 18 points en 27 matchs, mais 14 points à ses 15 dernières rencontres, et 14 buts à sa fiche.

Poile annoncera l'identité de ses 25 participants le 1er janvier lors de la Classique annuelle hivernale.

Les blessures récentes subies par Ryan Callahan et David Backes, deux joueurs presque assurés d'une sélection, pourraient ouvrir des places.

Le cas des gardiens est également complexe puisque Jimmy Howard et Jonathan Quick se trouvent sur la liste des blessés.

«Par contre, d'après nos informations, ils seront rétablis sous peu», répond Poile.

Le DG des Predators a reçu un bel honneur en étant nommé à la tête de l'équipe américaine. Son expérience et son expertise sont reconnues. Il est DG dans la LNH depuis 1982. Seul Glen Sather possède plus d'expérience.

En 1980, à titre d'adjoint au directeur général des Flames d'Atlanta, il accueillait au sein de l'organisation un certain gardien nommé Jim Craig, encore sous l'effet de l'euphorie, et de l'alcool, à la suite de la conquête surprenante de la médaille d'or aux Jeux de Lake Placid, qualifié de «Miracle sur glace». Craig n'a pas connu une très longue carrière dans la Ligue nationale...

33 ans plus tard

«Vous me ramenez loin, répond Poile. Ça serait bien de récupérer cette médaille d'or 33 ans plus tard!»

David Poile aborde ces Jeux de Sotchi avec beaucoup de confiance à la suite des succès de l'équipe en 2010.

«Nous étions en transition à la suite du départ de cette grande génération de joueurs américains, les Modano, Richter, Hull, Chelios, Leetch, Tkachuk, et nous avons tout de même atteint la prolongation en finale contre le Canada. La plupart des joueurs de cette formation (Zach Parise, Patrick Kane, Phil Kessel, Dustin Brown) seront de retour et ils sont au sommet de leur art. Nous y grefferons certains solides joueurs.»

Poile considère que le hockey aux États-Unis a fait des progrès énormes au fil des ans et que ce sport est appelé à croître davantage.

«Auparavant, nous nous contentions de faire acte de présence aux grands rendez-vous internationaux. Ce n'est plus le cas. Le programme de hockey américain a développé beaucoup de joueurs ces dernières années. Il y a nettement plus de profondeur. On l'a vu récemment au Championnat mondial junior, avec des joueurs du Texas (Seth Jones), de la Californie, du Midwest et de la côte Est.»