De toute évidence, Michel Therrien ne sait plus trop où placer Daniel Brière dans son alignement. Alors il a choisi de le placer à un autre endroit: dans les gradins.

Brière n'était donc pas en uniforme, jeudi soir à St. Louis, quand le Canadien a affronté les Blues. Ainsi en a décidé l'entraîneur du Canadien, qui a plutôt choisi de lui préférer Ryan White au sein de sa formation.

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Chez le Canadien, ce que l'on reproche à Brière se résume en deux mots: manque d'intensité. Sans compter que le joueur de 36 ans n'a aucun point à ses sept derniers matchs, une autre indication que rien ne va plus sur la glace pour lui.

«On veut plus d'intensité dans son jeu, a expliqué Therrien au terme de l'entraînement du matin, jeudi à St. Louis. Il faut qu'il soit le premier sur les rondelles libres, il faut qu'il gagne ses batailles le long des bandes. Pour nous, ça part de là.»

En ce qui concerne Brière, embauché cet été avec un nouveau contrat de deux ans et huit millions de dollars, le coup a été un peu dur à encaisser. Mais il a quand même tenu à répondre à toutes les questions jeudi matin, après avoir patiné un peu plus longtemps que prévu à l'écart des autres.

C'était la première fois de la saison qu'on lui demandait de laisser sa place.

«Je ne suis pas le premier vétéran à qui ça arrive et je ne serai pas le dernier, a-t-il commencé par dire jeudi matin. Ce sont des choses qui se produisent... Je n'ai aucun doute en mes habiletés. Ce serait bien d'avoir un rôle défini avec l'équipe, mais ça fait partie du jeu.»

Michel Therrien a rappelé que la punition à Brière ne serait pas éternelle. Avec un peu de chance, le vétéran pourrait retrouver sa place samedi soir à Nashville, quand le Canadien affrontera les Predators.

Ce qui est clair, c'est que le Canadien a du mal à lui trouver un rôle. Ses meilleurs moments ont probablement été en compagnie de Brian Gionta et Tomás Plekanec, mais cette combinaison a depuis été séparée.

«C'est certain que j'étais à l'aise avec eux, a reconnu le joueur québécois. Ça semblait bien fonctionner. Mais je ne cadrais pas là-dedans, j'imagine...»

Malgré sa récolte modeste cette saison (10 points en 26 matchs), Brière jure qu'il n'a pas perdu ses repères dans le maillot montréalais.

«Ce n'est pas une question de confiance, a-t-il ajouté. La confiance est là. J'ai eu ma chance avec Max Pacioretty et David Desharnais la semaine dernière, c'était à moi de saisir cette occasion-là.»

Du reste, le principal intéressé jure qu'il n'a jamais exigé d'être échangé, contrairement à la rumeur qui circule depuis quelques jours.

Reste à voir si le vétéran au maillot 48 pourra se relancer sous peu, et surtout, si le Canadien pourra finir par lui trouver un rôle.

«J'ai confiance en lui, il est un très bon attaquant et il saura se remettre en marche», a fait savoir Max Pacioretty.

Michel Therrien, lui, estime que tout a été fait afin de permettre à Daniel Brière de retrouver sa touche magique des beaux jours. «Si ça ne fonctionne pas, il faut prendre des décisions et ce n'est pas toujours plaisant», a ajouté le pilote montréalais.

Le Canadien doit s'entraîner à Nashville vendredi, en vue de la rencontre de samedi. On connaîtra bien assez vite la suite de ce feuilleton palpitant...