Max Pacioretty a critiqué la façon de jouer de son équipe, lundi. En substance, le Canadien est trop préoccupé par sa défense. Il joue sur les talons dans sa zone et de façon prévisible en attaque. Les propos d'un joueur frustré par sa production anémique, en lesquels certains ont vu une critique du système instauré par Michel Therrien.

Le temps nous dira si c'était bel et bien ses intentions. Mais pour l'heure, Pacioretty a démontré qu'il pouvait passer de la parole aux actes. S'il y a des choses qui ne lui plaisaient pas, il allait se charger lui-même de les corriger.

En route vers son deuxième tour du chapeau en carrière, l'Américain a foncé vers le filet adverse, comme il le faisait si bien sous l'influence d'Erik Cole, il y a deux ans. On l'a constaté dès la première période, lorsqu'il a forcé le défenseur Jared Spurgeon à l'accrocher.

Pacioretty a ensuite ouvert les écluses en deuxième période en s'offrant constamment en option de passe à David Desharnais.

Jusqu'à la toute fin, en fait, il a affiché de la hargne en ouvrant des brèches par le centre.

Complice de cette convaincante démonstration, Desharnais a démontré très tôt dans le match qu'il était en jambes. On a vu ces pointes de vitesse dont il avait fait étalage en matchs préparatoires. Mais c'est nettement plus crédible dans un vrai match, devant une vraie équipe!

On ne sait trop si ce match relancera Desharnais pour de bon. Il n'a plus beaucoup de marge de manoeuvre pour continuer de servir de pivot à un trio offensif. Mais c'est Brad Richards, en visite avec les Rangers de New York samedi, qui disait à propos de sa saison passée: «Ce n'est pas que j'étais fini, c'est que j'avais perdu toute confiance en moi.» De la même façon, dans le cas de Desharnais, ça se passe en bonne partie entre les deux oreilles.

S'il a parfois de la difficulté à trouver des solutions aux couvertures défensives qu'on lui oppose maintenant, Desharnais doit être soulagé de voir qu'il peut encore connaître ce genre de soirée devant une formation parmi les plus hermétiques de la LNH. Car en temps normal, le Wild du Minnesota est pingre au possible et ne donne absolument rien à égalité numérique.

Certes, le Wild était méconnaissable - à commencer par le défenseur étoile Ryan Suter -, mais les Pacioretty, Desharnais et consorts se sont assurés de lui rendre le Centre Bell inhospitalier au possible.

Ça fera oublier pour un temps au Canadien ses problèmes offensifs!