Parfois, il y a de ces vérités qui font mal. Comme celle-ci, lancée par le capitaine Brian Gionta après la défaite du Canadien, samedi soir au Centre Bell: «C'est dur de gagner des matchs si on ne marque pas.»

En effet.

Un grand sage a déjà laissé entendre que le hockey est un sport simple: il faut s'assurer d'empêcher l'adversaire de marquer, et il faut marquer des buts. Mais le Canadien de 2013-2014 semble avoir du mal à appliquer cette stratégie.

À la suite du résultat de samedi soir - une défaite de 1-0 contre les Rangers de New York -, le Canadien se retrouve, après 21 matchs, là où il mérite de se retrouver: en septième place dans l'Est. On peut présumer que la formation montréalaise devra lutter pour une place en séries jusqu'au dernier week-end du calendrier. Comme le font les équipes de ,500.

«Ce serait bien de pouvoir gagner les matchs serrés, a avoué samedi le gardien Carey Price, certes l'un des seuls à pouvoir bomber un peu le torse chez le Canadien en ce début de saison. Mon travail consiste à nous donner l'occasion de pouvoir gagner des matchs.»

Price refuse de blâmer ses coéquipiers pour la panne offensive qui semble être généralisée - «Tout ce qui m'importe, c'est que les gars jouent bien en défense», a-t-il lancé samedi soir -, mais pendant ce temps, il y a des gros canons qui ne font aucun bruit.

Des noms? On pourrait commencer par Max Pacioretty, meilleur marqueur du club la saison dernière, qui n'a qu'un seul point en huit matchs depuis son retour au jeu. Un autre vétéran, Tomas Plekanec, en arrache lui aussi avec une faible production de deux points à ses huit derniers matchs.

Ajoutons à cette liste Gionta (aucun point à ses cinq derniers matchs) ainsi que Rene Bourque (deux points à ses dix derniers matchs), qui ne font rien, eux non plus, depuis trop longtemps. Et il est probablement inutile d'insister sur le début de saison difficile de David Desharnais et de Daniel Brière.

Une semaine difficile

Ce n'est pas comme si la suite des choses s'annonçait facile pour le club au maillot tricolore: cette semaine, les adversaires seront le Wild du Minnesota, les Capitals de Washington et les Penguins de Pittsburgh, tous des rivaux qui ont des fiches supérieures à celle du Canadien.

Avec le retour d'Alexei Emelin samedi soir, le Canadien a maintenant une formation complète - celle qui était prévue par la direction du club à l'été. L'excuse des blessures ne tient donc plus, pourrait-on ajouter.

Malgré la fiche parfaitement ordinaire de son club lors des 10 derniers matchs (4-4-2), l'entraîneur Michel Therrien préfère s'attarder sur les côtés positifs.

«On a travaillé fort, a insisté le pilote montréalais après la défaite de samedi soir. Si on continue de cette façon, le vent va finir par tourner en notre faveur.» Mais ce même samedi soir, Carey Price a qualifié de «médiocre» la fiche de son club à la fin du premier quart de la saison...

La bonne nouvelle pour le gardien et ses coéquipiers, c'est qu'il reste 61 rencontres pour rédiger un scénario différent. Avec une conclusion autrement plus heureuse.