Le Québécois Gabriel Dumont, rappelé samedi soir des Bulldogs de Hamilton, prendra part à son premier match de la saison avec le Canadien, ce soir face aux Islanders de New York. Il prendra la place de George Parros aux côtés de Ryan White et Travis Moen.

Dumont a vu plusieurs coéquipiers des Bulldogs être rappelés avant lui. On pense aux Michael Blunden, Louis Leblanc, Patrick Holland et Martin St-Pierre. Mais l'attaquant de 23 ans assure qu'il ne s'est pas laissé démonter par le fait qu'on faisait appel à d'autres que lui.

«C'est sûr que si l'on regarde seulement sur papier, ça peut paraître plus difficile pour moi cette saison, mais il faut dire que je n'ai pas le même rôle que l'an passé, a expliqué Dumont, qui ne revendique que quatre mentions d'aide en 12 rencontres.

«Je joue davantage en infériorité numérique, j'affronte les meilleurs trios adverses et dans ce temps-là, c'est plus dur de produire offensivement. Mais même si j'ai eu un début de saison un peu plus difficile, j'ai trouvé que ça allait vraiment mieux au cours des cinq ou six derniers matchs.»

Dumont a dû se remettre de la déception vécue au camp d'entraînement alors que les choses ne sont vraiment pas allées comme il l'aurait souhaité. On entend souvent le cliché «vouloir trop en faire», mais c'est en plein le piège dans lequel le jeune attaquant est tombé.

«Je voulais être intense, je voulais faire des jeux, établir mon échec-avant, être solide défensivement, bien jouer en désavantage numérique... C'était trop de choses en même temps, a constaté Dumont. C'est d'ailleurs ce qu'ils m'ont dit quand j'ai été retranché, ils m'ont dit que je n'étais pas le même joueur que l'an passé.

«Je suis donc revenu à mon jeu en adoptant un style plus en ligne droite.»

Mauvaise communication sur le 4e trio

Dumont a été avisé dès le moment de son rappel qu'il serait en uniforme face aux Islanders. C'est que Michel Therrien a choisi de retrancher George Parros, qu'il a identifié comme étant «en retard» par rapport aux autres joueurs.

«Le fait qu'il n'ait pas eu de camp d'entraînement et qu'il se soit absenté pendant près d'un mois après juste un match le place en position difficile au niveau du synchronisme», a fait valoir l'entraîneur-chef après l'entraînement de samedi.

Parros a cumulé un différentiel de -5 lors des quatre derniers matchs en étant utilisé en moyenne 3:59 par match. Par tranche de 60 minutes d'utilisation, le matamore du Tricolore concède maintenant 15,05 buts à l'adversaire à forces égales, ce qui le place loin, très loin de ses coéquipiers. En fait, au sein de la formation actuelle, Ryan White le suit avec une moyenne de 3,24 buts accordés par 60 minutes d'utilisation.

Selon White, les ennuis que le quatrième trio a connus récemment sont dus davantage à une mauvaise communication qu'à un manque d'efforts.

«Sur le premier but marqué contre nous, George s'était replié profondément dans la zone et je ne m'attendais pas à le voir là, a illustré White. Je suis habitué de voir les goons rester postés sur leur aile à attendre leur joueur de centre! Or, je suis revenu dans l'enclave et quand j'ai levé la tête, j'ai vu le numéro 15 devant moi. J'ai dit : «merde, il fait mon travail, je dois retourner à la pointe!»

«Cette petite confusion dans notre couverture défensive a mené à un but...»

Sans Vanek?

Du côté des Islanders, la matinée de dimanche a été tranquille puisque les hommes de Jack Capuano jouaient à Columbus samedi soir. En plus d'essuyer un revers de 5-2, les Islanders ont perdu les services de l'attaquant Thomas Vanek, qui s'est blessé tôt dans la rencontre. Selon le quotidien Newsday, Vanek n'affrontera pas le Canadien ce soir.

Les visiteurs ont perdu cinq de leurs sept derniers matchs.

C'est le Québécois Kevin Poulin qui aura le mandat d'affronter Carey Price. Il s'agira de son premier départ en carrière au Centre Bell.

Le match débute exceptionnellement à 18 heures.