Dans les circonstances, le Canadien a bien joué malgré la défaite. Tenir les Blues de St. Louis à 2-2 après 60 minutes, alors que la visite avait dominé pendant presque toute la soirée, c'est bien. Très bien, même. Mais à un moment donné, on l'a bien vu, le talent des visiteurs a fini par être trop pour un petit club de ,500 qui est incapable d'afficher un minimum de constance.

C'est peut-être le principal problème d'un petit club de ,500, justement. Quand ça se corse, quand ça se met à chauffer un peu, la pente devient trop abrupte. On l'a bien vu hier, même si la visite a eu besoin d'une fusillade pour confirmer sa victoire.

Une fois que les gros canons ne font pas de bruit, quand Plekanec rate un tir de pénalité, quand Gionta ou Pacioretty ne provoquent pas grand-chose, qui, chez ce CH un peu fragile, peut prendre le relais? C'est la question à 100 $. C'est peut-être pourquoi Michel Therrien, à bout de patience, a demandé à Martin St-Pierre d'aller patiner à cinq contre quatre en troisième période.

En défense, on remarque que Douglas Murray ne sera pas exactement un candidat au Norris cette année. On imagine que la direction montréalaise a vu en lui un gros défenseur «physique» qui sera utile quand ça va brasser au printemps contre les Maple Leafs de Toronto ou les Bruins de Boston, mais en attendant, Murray fait mal à son club, comme on a pu le constater sur le premier but des Blues.

Enfin, notons qu'une fois de plus, le quatrième trio du Canadien est devenu source d'ennuis à mesure que le match progressait. Il est bien sympathique, George Parros, mais il semble évident que l'adversaire obtient des occasions d'importance quand il est sur la glace, comme on l'a très bien vu sur le deuxième but des Blues.

Au fait, peut-être que ce serait une bonne idée de ne pas faire jouer Parros tous les soirs? On lance ça comme ça...