À quelques heures de son affrontement face au Wild du Minnesota, le Canadien a tenu un exercice matinal un peu particulier car il l'a amorcé avec une photo d'équipe sur laquelle apparaissaient de nombreux pères de joueurs et des membres de la famille du personnel de l'équipe.

Pas de doute, les deux matchs que dispute le Canadien ce week-end a des allures de fête. Selon Michel Therrien, il s'agit de rappeler aux joueurs les valeurs qui prédominent au sein de l'organisation.

«Après les sacrifices que les parents ont faits pour leur fils, c'est bon qu'ils puissent vivre un peu de leur quotidien, a indiqué l'entraîneur. Ils ont participé à un souper d'équipe jeudi, ils ont pris une photo avec tout le monde sur la patinoire ce matin... Ces choses-là sont importantes. Une équipe de hockey est une famille et c'est important qu'on partage ces moments-là.»

Le partage se fait aussi devant le filet. Si Carey Price défendra la cage du Canadien vendredi soir face au Wild, c'est Peter Budaj qui en héritera face à son ancienne équipe, samedi soir au Colorado.

Parros lance Movember avec un retour au jeu

C'est le 1er novembre et c'est le lancement du Movember, ce mouvement caritatif symbolisé par la moustache qui vise à amasser des fonds pour la recherche contre la maladie mentale, le cancer de la prostate et le cancer des testicules.

Et qui dit moustache dit George Parros. Le matamore du Canadien a coupé la sienne et la laissera repousser au cours des prochaines semaines.

«Mes jumeaux étaient là lorsque je me suis rasé parce que je ne voulais pas leur faire peur à mon retour de voyage, a raconté Parros, qui effectuera un retour au jeu face au Wild.

«Je me sens plus rafraîchi, plus rapide et moins mâle.»

Mais surtout, Parros se sent... bien. Les circonstances entourant la commotion cérébrale qui lui a fait rater les 12 derniers matchs ont frappé l'imaginaire. Mais il se dit maintenant rétabli et prêt à faire son travail.

«Je suis au point où je peux revenir au jeu en toute confiance, a-t-il expliqué. Je n'ai rien précipité et c'est important avec ce genre de blessure.»

Pour sa part, Max Pacioretty s'est entraîné avec ses coéquipiers vendredi matin, mais il ne participera pas à la rencontre. Par contre, il sera en uniforme samedi face à l'Avalanche «si tout va bien», précise Therrien.

«Le calendrier a limité ses entraînements, mais ça fait quand même une semaine qu'il est sur patins avec Pierre Allard et qu'il y va de façon intensive, a expliqué le coach. Si les médecins lui donnent le feu vert, c'est sûr qu'il va jouer demain (samedi).»

D'autres joueurs blessés ont pris part à ce voyage afin que leur père vive l'expérience. Ainsi, Daniel Brière et Brandon Prust sont au Minnesota même s'ils ne joueront pas.

Brière n'a plus de maux de tête depuis deux jours tandis que Prust suit le cours normal de sa réadaptation à la suite de sa blessure à l'épaule droite. L'équipe s'attend toujours à ce que Prust revienne à la mi-novembre.

À noter que le Wild comptera aussi sur le retour au jeu de quelques blessés, soit l'attaquant Charlie Coyle et les défenseurs Jonas Brodin et Keith Ballard.

Therrien et Yeo s'échangent de bons mots

La dernière fois que le Canadien a mis le pied au Minnesota pour y affronter le Wild, il avait joué les visiteurs embarrassants en servant une raclée de 8-1 au Wild. P.K. Subban avait entre autres marqué trois buts.

Bien des choses ont changé depuis ce temps-là. Le Wild s'est trouvé un nouvel entraîneur-chef en Mike Yeo, qui a oeuvré pendant sept ans aux côtés de Michel Therrien dans l'organisation des Penguins de Pittsburgh.

La rencontre de vendredi soir aura un cachet spécial pour les deux hommes qui s'affronteront pour la première fois.

«C'est excitant pour moi, a convenu Yeo. Je ne serais pas ici aujourd'hui n'eut été de Michel. Il m'a appris beaucoup et m'a permis de me développer en tant qu'entraîneur. Sans compter qu'on a eu passablement de succès ensemble.»

«J'ai beaucoup de respect pour Mike Yeo et j'ai adoré le temps passé avec lui, a de son côté commenté Therrien. Je suis content de le voir dans la LNH et de le voir réussir. C'est un jeune est dédié à son travail et qui apporte de bonnes idées. Je l'ai aidé, mais il m'a aidé aussi. Le coaching est un travail d'équipe.»