On entend toujours que ça paie d'envoyer des rondelles au filet. Ça paraît simpliste vite comme ça, mais Raphael Diaz devrait retenir les leçons du match d'hier, car deux de ses tirs se sont transformés en buts.

D'abord, il faut tirer. Diaz n'a que 12 lancers à sa fiche depuis le début de la saison. C'est nettement insuffisant pour un joueur qui se retrouve sur l'avantage numérique tous les soirs.

Mais encore faut-il que les tirs atteignent la cible. Le défenseur suisse a raté le filet autant de fois cette saison (12) qu'il a cadré de lancers.

Ses bonnes initiatives dans la victoire face aux Stars de Dallas sont encourageantes. Non seulement ont-elles permis de marquer deux fois aux dépens du premier trio des Stars formé de Tyler Seguin, Jamie Benn et Erik Cole, mais elles se sont révélées déterminantes dans le match.

On attend de la part de Diaz cette contribution offensive qui l'a aidé, à ses deux premières saisons dans la LNH, à montrer une courbe de progression intéressante pour un joueur de son âge. S'il parvient à retrouver un peu de ce flair, c'est toute la ligne bleue du Tricolore qui s'en trouvera améliorée.

Mais la défensive, c'est aussi le mélange des genres. Ça prend des Diaz, mais on a pu voir aussi en quoi un Douglas Murray peut rendre service au Canadien. Certes, le gros Suédois n'a de mobile que son téléphone, mais sa présence physique vient combler un besoin évident à la ligne bleue. Hier soir encore, il a tatoué la marque de ses épaulettes sur les joues de quelques joueurs des Stars. Pourvu qu'il reste à l'intérieur de ses limites - celles de son talent comme celles de son utilisation -, Murray pourrait se révéler utile jusqu'au retour d'Alexei Emelin.