Un mois sans Brandon Prust. Encore au moins deux semaines sans Max Pacioretty. Dieu sait combien de temps sans Daniel Brière...

Voilà de grosses pointures dans l'échiquier du Canadien!

Il y a désormais sept joueurs sur la touche chez le Tricolore, et aucun d'eux ne peut espérer prêter main-forte à l'équipe à court terme.

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En commentant le rappel de Michael Blunden et Patrick Holland, dépêchés des Bulldogs de Hamilton afin de pallier cette perte de profondeur, Michel Therrien a indiqué qu'il ne dérogerait pas à sa philosophie et qu'il continuerait d'employer son quatrième trio de façon régulière.

Mais l'entraîneur-chef a reconnu du même coup qu'il serait forcé d'amorcer un virage défensif. Un virage qui ne s'implantera pas en 24 heures.

«Il n'y a pas de doute qu'on va devoir jouer du hockey beaucoup plus serré et capitaliser sur nos chances quand elles vont se présenter», a-t-il reconnu.

En fin d'après-midi, le Canadien a rappelé le défenseur Nathan Beaulieu.

«Prust crée un trou immense»

Un diagnostic peu étonnant est tombé à propos de Brandon Prust, lundi matin, lorsque l'équipe a confirmé que le guerrier de 29 ans raterait quatre semaines en raison d'une blessure à l'épaule droite.

Prust a donné violemment contre la bande derrière le filet de Pekka Rinne, samedi, contre les Predators de Nashville, et son épaule droite a encaissé le choc. Si c'est l'épaule gauche qui l'avait forcé à rater huit rencontres la saison dernière à la suite d'un autre choc dans la bande, il faut se rappeler que Prust a déjà subi une opération à l'épaule droite à l'époque où il évoluait avec les Rangers de New York.

«Il joue dans toutes les situations et chaque fois qu'on a besoin d'une présence importante, il est celui qui nous la fournit», a reconnu Brendan Gallagher après l'entraînement de lundi.

Prust manquera certes au Canadien sur le plan de la robustesse, mais aussi en infériorité numérique. Il a joué plus de 21 minutes à court d'un homme sans que l'adversaire n'inscrive un seul but lorsqu'il était sur la patinoire.

«C'est sa volonté qui le rend aussi efficace, a indiqué Josh Gorges. Or, c'est à la base du désavantage numérique. Seras-tu plus compétitif que l'adversaire? Iras-tu batailler dans les coins de patinoire et bloquer des lancers? Prust est de ces joueurs qui, à chaque présence, fait tout ce qui est possible pour éviter que la rondelle ne pénètre dans notre filet.»

«Ça crée un trou immense.»

Le match de samedi contre Nashville a également coûté Daniel Brière au Canadien. Impossible de prédire pour combien de temps il en sera privé. Brière en est maintenant à sa troisième commotion cérébrale en un peu plus de deux ans, et on pourrait bien ne pas le revoir avant un bon moment.

Surtout que sa dernière commotion remonte au mois de mars à peine...

«On va attendre quelques jours afin de voir comment il se sent avant d'émettre des commentaires. Mais là, c'est tout frais, ça vient juste d'arriver», a mentionné Therrien, qui ne s'était pas encore entretenu avec le vétéran de 36 ans.

Plekanec et Desharnais devront répondre

La possibilité de déployer trois trios offensifs est l'une des clés du succès du Canadien cette saison. Ça lui a permis, lors de ses huit premiers matchs, de marquer en moyenne 3,25 buts par rencontre et de prendre le quatrième rang de la ligue pour le ratio à cinq contre cinq.

Mais avec trois attaquants absents de son top 9, le Tricolore ne sera plus aussi difficile à couvrir.

Le trio de Lars Eller, qui a eu les défenseurs Shea Weber et Seth Jones dans les pattes toute la soirée samedi, demeure inchangé. Mais voilà que Michaël Bournival se retrouve à la gauche de Tomas Plekanec et Brian Gionta, alors que David Desharnais est flanqué de Rene Bourque et Travis Moen.

En l'absence de plusieurs éléments, ces deux unités devront répondre aux attentes.

«On est une équipe et à chaque match, ce sont différents joueurs qui doivent s'illustrer, a rappelé Desharnais. Si l'attention de l'adversaire est sur le trio d'Eller, il faut que les autres trios fassent leur part.»