La défaite n'ébranlait pas Joe Sakic. Le premier choix des Nordiques de Québec en 1987 a souvent connu la défaite au début de sa carrière. Mais cela ne l'a jamais découragé.

«J'étais tellement excité à l'idée de jouer dans la Ligue nationale de hockey», a précisé Sakic.

Les Nordiques ont raté les séries éliminatoires à chacune des quatre premières saisons de Sakic dans la LNH, avec une fiche combinée de 75-205-40. À sa huitième saison, après le déménagement de l'équipe à Denver où elle est devenue l'Avalanche, Sakic a soulevé la Coupe Stanley en tant que capitaine.

À sa première année comme vice-président exécutif des opérations hockey, l'Avalanche semble en mesure de se redresser beaucoup plus rapidement. L'équipe présente un palmarès de 6-1-0, soit le deuxième meilleur début de saison de l'histoire de la concession, surpassée seulement par la saison 1985-86 avant le début de la carrière professionnelle de Sakic.

S'exprimant avant son intronisation au Temple de la renommée des sports canadiens, mercredi, Sakic a admis qu'il n'avait pas anticipé que l'Avalanche serait invaincu après ses six premiers matchs. Mais il n'a pas de mal à expliquer pourquoi l'équipe a si bien entamé la saison sous la gouverne du nouvel entraîneur Patrick Roy.

«Nos gardiens ont été incroyables, a déclaré Sakic. (Semyon) Varlamov a très bien joué, (Jean-Sébastien) Giguère a été envoyé dans la mêlée à Boston et il a été choisi la première étoile. Les gars offrent du jeu solide et ils sont solidaires l'un de l'autre. Et les gardiens sont là pour les appuyer, c'est vraiment un effort collectif.»

Naturellement, Roy obtient beaucoup de crédit. Il a égalé le record du meilleur début de saison par un entraîneur recrue dans la LNH (6-0-0), établi par Mario Tremblay avec le Canadien de Montréal en 1995-1996.

L'embauche de Roy a été la première décision d'importance de Sakic comme grand patron de l'Avalanche. Leur carrière de joueur au Coloardo, quand l'Avalanche a gagné deux coupes, a joué un grand rôle dans cette décision, tout comme l'expérience acquise par Roy derrière les banc des Remparts de Québec dans la LHJMQ.

«J'ai joué avec lui comme coéquipier et il est un formidable leader, a déclaré Sakic. Je sais ce qu'il a fait à Québec et le temps qu'il a passé et la façon dont il a bien dirigé les jeunes joueurs. Et pour moi, j'ai évalué qu'il serait un entraîneur parfait pour une jeune équipe.»

La moyenne d'âge de l'Avalanche est de 27,6 ans, avec le premier choix au repêchage Nathan MacKinnon, 18 ans, et le capitaine Gabriel Landeskog, 20 ans. Mais d'autres, comme Matt Duchene, Ryan O'Reilly et Paul Stastny sont loin d'être des recrues.

«Je sais que nous avons encore quelques vrais jeunes, mais nous avons aussi des gars qui en sont à leur cinquième, sixième, septième saisons, a poursuivi Sakic. Ils commencent à apprendre à gagner, et cette expérience les aide.»

L'Avalanche a encaissé sa première défaite de la saison, 4-2, jeudi soir, contre ces mêmes Red Wings contre qui Roy et Sakic ont livré tant de batailles mémorables. L'ex-gardien des Red Wings, Chris Osgood, est désormais analyste à la télévision, et l'homme qu'il a autrefois affronté est sous les projecteurs en raison de son tempérament émotif derrière le banc.

Mais c'est exactement ce que Sakic veut de la part de Roy.

«Je pense que c'est ce dont nous avons besoin, a-t-il dit. Il sait jusqu'où il peut pousser. C'est un fier compétiteur et il veut gagner. C'est ce que vous voulez de la part votre entraîneur.

«Je sais qu'il sait comment composer avec une équipe jeune et leur enseigner. Il a été un grand enseignant pour ses joueurs et il les implique. Il répète qu'il veut être "partenaire" avec eux et, dès le camp d'entraînement, il a développé cette relation avec eux.»

Sakic a avoué qu'il «ne pouvait pas être plus heureux» de la relation de Roy avec ses joueurs. Mais il sait aussi que l'équipe connaîtra l'adversité. Mais il se montre confiant que ce groupe sera en mesure de s'en sortir rapidement.

«Nous allons perdre certains matchs, mais c'est la façon de rebondir après ces matchs et la rapidité de le faire, a-t-il dit. Il faut se lever le matin et d'être prêt à se remettre au travail.»