Andrei Markov entamera bientôt sa 13e saison dans l'uniforme du Canadien. Est-ce que ce sera sa dernière?

Le défenseur de 34 ans a démontré l'an dernier qu'il était en mesure de jouer une saison complète après avoir composé avec des opérations majeures aux deux genoux. Toutefois, son contrat de 3 ans (qui lui rapportera encore 5,75 millions cette année) prend fin au terme de la campagne et les intérêts du Tricolore ne seront peut-être plus les siens quand viendra le mois de juillet.

«Vous êtes plus préoccupés par mon avenir que je ne le suis», a indiqué Markov quand on l'a interrogé à propos de son statut.

«Moi, je vais rester concentré sur mon travail et y aller au jour le jour.»

Du côté du Canadien, la mobilité de Markov a certainement dû susciter l'inquiétude en fin de saison dernière et l'état-major doit avoir hâte d'évaluer son niveau d'aisance au fil des matchs.

«Markov a quand même maintenu un très bon niveau de jeu l'an dernier, a plaidé Michel Therrien. Il a chassé ses démons en restant en santé toute l'année, ce qui est très gros pour lui. Notre jeu de puissance a été l'une de nos forces l'an passé et on s'entend tous pour dire que Markov a eu un rôle important à jouer là-dedans.»

En effet, ses 8 buts en supériorité ont constitué un sommet pour l'équipe et 23 de ses 30 points l'ont été dans ces conditions. En corollaire, ça aide peut-être à expliquer pourquoi son différentiel (-9) a été le pire de la formation...

Hier, lors du premier entraînement sur glace, et ensuite lors du match intraéquipe au cours duquel il a marqué un but, Markov a montré aux plus jeunes qu'il avait encore quelques tours dans son sac.

«Quand je pratiquais devant lui, il fermait l'ouverture tellement vite à un contre un, a constaté Michael McCarron, le premier choix du CH en juin dernier. Je ne faisais que lever la tête et la rondelle n'était déjà plus sur mon bâton.»

Rêves de Sotchi

En plus de maintenir la santé et de mener le Canadien à la victoire, les objectifs du défenseur russe doivent certainement inclure une place au sein de l'équipe olympique en vue des Jeux de Sotchi.

«Même pour ceux qui ne sont pas Russes, avoir la chance de représenter son pays est tout un privilège, a observé Markov. Mais c'est sûr que tous les Russes rêvent d'y être. Cela dit, il faut voir ce qui arrivera. Peut-être que j'y serai, mais peut-être pas non plus.»

S'il y a de l'incertitude quant à sa présence à Sotchi, il y en a encore davantage dans le cas de son comparse Alexei Emelin, qui ratera les premiers mois de la saison à la suite d'une opération au genou gauche.

«Je ne crois pas qu'il pense aussi loin que cela en ce moment», a suggéré Markov.

Bouillon à la droite de Murray

Pour le premier match intraéquipe, c'est Raphael Diaz qui s'est retrouvé à la droite de Markov. P.K. Subban, de son côté, évoluait avec Josh Gorges alors que Jarred Tinordi jouait en compagnie de Davis Drewiske.

C'est Francis Bouillon qui s'était vu confier la mission de jouer à la droite du nouveau venu Douglas Murray.

Au tournoi de golf du Tricolore, le 3 septembre, le DG Marc Bergevin avait indiqué que l'apport de Murray au Tricolore allait dépendre entre autres du type de partenaire qu'on allait lui trouver. Murray est lourd et robuste, mais ce n'est pas le plus mobile.

Qu'est-ce qui a incité Therrien à lui flanquer Bouillon?

«On a tenté de mettre un défenseur à caractère offensif avec un défenseur défensif, a-t-il répondu. Francis nous a encore démontré aujourd'hui qu'il distribuait bien la rondelle et qu'il avait une belle vision du jeu. En plus, c'est difficile de jouer contre lui dans les coins de patinoire.

«On pense que Murray a besoin d'un joueur qui va être capable de bien sortir la rondelle du territoire, et c'est aussi ce que Francis fait bien.»