Ils ne le diront pas, mais il doit bien y avoir quelques jeunes de l'organisation du Canadien qui suivent de très près l'évolution de l'état de santé de Brian Gionta et George Parros.

C'est que la formation du Canadien semble déjà décidée en vue du premier match de la saison. Mais les blessures à Gionta et Parros, toutefois, pourraient ouvrir quelques portes, surtout si les blessures en question sont plus sérieuses que prévu.

Michaël Bournival fait partie de ces jeunes qui attendent leur tour et qui veulent se faire remarquer au camp des recrues. Parce qu'on ne sait jamais.

«Si je peux causer une surprise, tant mieux, a-t-il admis vendredi à Brossard. C'est ça que j'ai en tête.»

Bournival le reconnaît lui-même sans hésiter: la saison dernière a été difficile pour lui, qui a quitté le hockey junior pour passer une saison chez les Bulldogs de Hamilton. Là-bas, il n'a obtenu que 30 points en 69 matchs.

«Mon début de saison n'a pas été facile, reconnaît-il. J'ai eu un lent départ. En passant des rangs juniors à la Ligue américaine, on voit que ce n'est pas pareil, ce n'est pas le même calibre. Il y a une grosse différence. Dans la Ligue américaine, les gars sont plus forts, et ils savent se servir de ça.

«Il m'en reste encore beaucoup à apprendre. C'est sûr, j'ai des ajustements à faire. L'an passé à Hamilton, ça a été une année d'apprentissage pour tout le monde. On ne gagnait pas beaucoup.»

L'attaquant de 21 ans a eu quelques franches discussions avec Sylvain Lefebvre, l'entraîneur des Bulldogs. Et il sait déjà ce qu'il doit améliorer.

«Il faut que je m'implique plus physiquement... Je dois être plus fort dans mon jeu en général, être plus fort quand je vais au filet.»

Bournival sait fort bien qu'il est encore loin du but, mais c'est aussi pour ça qu'il est ici jusqu'à lundi, au camp des recrues du Canadien: pour tenter de faire oublier sa dernière saison, pour tenter de faire bonne impression auprès des grands patrons.

«Je veux leur montrer que je suis un joueur intense... je veux qu'il se passe quelque chose et je veux provoquer des choses. Je suis ici pour ça.»