Le gardien qui croyait avoir disputé son dernier match avec les Canucks de Vancouver était de retour sur la patinoire avec ses coéquipiers, vendredi.

Roberto Luongo, qui a passé toute la dernière campagne croyant qu'il allait être échangé, a admis qu'il était étrange d'être de retour à Vancouver et de porter de nouveau un chandail des Canucks.

«C'était plutôt bizarre, a-t-il dit après s'être entraîné sur la patinoire de l'Université de la Colombie-Britannique. Quand vous croyez avoir tout vu... Je ne sais pas ce que l'avenir me réserve, mais pour l'instant, toute mon attention est portée sur la saison.»

Luongo n'a pas voulu dire s'il était heureux d'être de retour.

«J'ai toujours dit que je voulais jouer. Maintenant, j'en ai l'opportunité. Je veux en tirer profit et gagner des matchs. Je veux aller le plus loin qu'on peut, en souhaitant que ce soit de gagner la coupe Stanley. C'est une grosse année pour moi. J'ai réchauffé le bout du banc pour un temps et je veux démontrer à tout le monde ce que je peux faire. Nous savons tous qu'il s'agit d'une année olympique. Je veux en profiter au maximum.»

Le vétéran avait fait ses adieux le printemps dernier, quand les Canucks ont été éliminés par les Sharks de San Jose au premier tour. Le gardien de 34 ans espérait une transaction depuis que Cory Schneider l'avait remplacé à titre de no 1. Tout le monde s'entendait pour dire que Luongo, trois fois finaliste à l'obtention du trophée Vézina, allait être échangé pendant l'été.

C'est plutôt Schneider qui a été transigé, une décision qui en a surpris plusieurs, Luongo le premier. Schneider est passé aux Devils du New Jersey en retour du neuvième choix au total du dernier repêchage, que les Canucks ont utilisé pour sélectionner Bo Horvat.

Luongo, qui doit encore toucher 40,5 millions $ US sur neuf ans - un contrat qui affecte le plafond salarial des Canucks à hauteur de 5,3 millions $ par an - ne sait pas comment les partisans des Canucks vont réagir.

«Pour être honnête, je n'en ai aucune idée. Il y a toujours des gens qui vous appuieront et d'autres qui ne le feront pas. Ça vient avec le territoire. J'ai réalisé il y a longtemps que vous ne pouvez pas plaire à tout le monde.»

À la suite de la transaction, Luongo est demeuré silencieux, laissant croire à certains qu'il était fâché. Des rumeurs ont même circulé à l'effet qu'il bouderait le camp des Canucks.

«Non. Ce n'est pas mon style.»

À titre de substitut à Schneider la saison dernière, Luongo a compilé une fiche de 9-6-3 avec deux jeux blancs en 20 matchs, dont 18 départs. Il a conservé une moyenne de buts alloués de 2,56 et un taux d'efficacité de ,907. Si sa relation avec les Canucks a pu être assombrie, il avait l'air d'un gars qui veut faire en sorte que les choses fonctionnent, vendredi.

«Depuis un mois, toute mon attention est portée vers la saison. Je tente d'éliminer toute distraction. Tout ce que je veux à ce moment-ci, c'est de retrouver le même niveau qu'il y a deux ans, revenir parmi l'élite du circuit. Je ne veux pas gaspiller une telle occasion.»