Maintenant que la participation des joueurs de la LNH aux Jeux olympiques de Sotchi est confirmée, les spéculations peuvent commencer sur les chances de tout un chacun de se tailler un poste au sein de son équipe nationale respective.

Chez le Canadien, la candidature d'Alex Galchenyuk au sein de l'équipe américaine risque de s'avérer intrigante. L'état-major de Team USA a dévoilé sa liste d'invités, hier, et le nom du jeune attaquant du Tricolore s'y trouve. Les dirigeants américains se montrent prudents quant aux chances de Gakchenyuk de se tailler une place en vue des Jeux olympiques.

«Pour des jeunes comme Brendan Saad et lui, la question qu'il faut se poser, c'est: est-ce qu'ils sont assez bons pour supplanter les autres?» a demandé David Poile, directeur général de l'équipe des États-Unis.

C'est vrai que ce dernier a l'embarras du choix. Après avoir surpris toute la planète hockey par leurs performances aux Jeux de Vancouver, les Américains constatent que de nombreux joueurs à leur disposition arrivent à leur apogée. Près d'une douzaine de joueurs sont assurés de leur poste, parmi lesquels Patrick Kane, Zach Parise et Ryan Suter.

«Nous allons conserver sensiblement le même noyau que lors des Jeux de 2010, mais nous devrons leur greffer différents types de joueurs pour les appuyer», souligne Poile.

«Le défi sera différent par rapport à 2010 et notre philosophie devra être adaptée en conséquence, car le tournoi a lieu en Europe où, historiquement, nous n'avons pas eu beaucoup de succès, que ce soit en Championnats du monde ou aux Jeux olympiques.»

Chose certaine, Poile entend se distancer de la «truculence» que prônait son prédécesseur Brian Burke.

«Je ne pense pas que ça prendra autant de place en 2014, soutient le DG. Le coup de patin sera extrêmement important, étant donné les patinoires de dimensions internationales.»

En vertu de ce critère, Galchenyuk est certainement avantagé. Tout comme il l'est par le fait qu'il soit de descendance russe.

«Nous en avons parlé et c'est une carte en sa faveur, confirme Don Waddell, un des adjoints de Poile. Nous ne baserons pas notre décision uniquement là-dessus, évidemment, mais le fait qu'il connaisse la langue et la culture, et qu'il soit en mesure de dépanner ses coéquipiers, c'est un avantage.»

Au-delà de 2014

Les premiers mois de la prochaine saison seront particulièrement importants pour les jeunes joueurs comme Galchenyuk qui devront démontrer qu'ils ont élevé leur jeu d'un cran.

«La saison de 48 matchs ne se prêtait pas à l'évaluation des joueurs, rappelle Waddell. Il y a des vétérans qui ont peiné à trouver leur erre d'aller et il faudra voir où ils en seront la saison prochaine. Dans ce contexte, parmi les 10 à 12 postes encore libres, il n'y a pas de raison qu'un jeune comme lui n'en décroche pas un.»

D'ici la prochaine saison, cependant, le camp d'orientation de USA Hockey - qui aura lieu du 25 au 29 août à Washington - donnera un premier aperçu des intentions de l'équipe américaine.

Il ne fait aucun doute que Max Pacioretty sera de l'équipe, mais Galchenyuk?

«Nous avons déjà une formation fantôme de plus de 30 joueurs, mais au gré des performances, des joueurs vont monter et d'autres vont baisser, explique Poile. Mais il y a toujours des surprises. Des joueurs qui ne sont pas sur notre radar vont nous forcer la main en raison d'excellentes performances en début de saison.

«Chose certaine, qu'il s'agisse des Jeux de 2014 ou des suivants, Alex Galchenyuk est appelé à devenir un morceau de l'équipe américaine. Je suis un gars de planification et je ne veux pas seulement penser en fonction de Sotchi, mais aussi de ce qui arrivera par la suite, entre autres aux Championnats du monde.»