Vingt-quatre heures après avoir fait l'acquisition d'un petit attaquant au flair offensif bien connu, le Canadien est allé dans une tout autre direction.

Plutôt que d'embaucher l'un des nombreux joueurs qui devenaient disponibles à l'ouverture du marché des joueurs autonomes, Marc Bergevin a conclu une transaction avec les Panthers de la Floride et mis la main sur le matamore George Parros.

En retour du moustachu bagarreur, le Tricolore a cédé Philippe Lefebvre, un ailier qui n'avait pas d'avenir au sein de l'organisation, ainsi qu'un choix de septième ronde en 2014... obtenu de ces mêmes Panthers lors du dernier repêchage.

«George apporte une dimension de respect - non seulement sur la glace, mais aussi auprès de ses coéquipiers, a expliqué Marc Bergevin. Nous savons tous ce qu'apporte Brandon Prust à notre équipe, mais là il va avoir de l'aide.»

Parros, qui est âgé de 33 ans, a indiqué qu'il ne s'attendait pas du tout à cette transaction. Il semble accueillir favorablement le défi de protéger les nombreux petits attaquants du Tricolore.

«Je prends toujours la défense de mes coéquipiers, qu'ils soient petits ou grands, a dit l'ailier droit de 6'5 et 228 livres. Je crois pouvoir leur apporter un certain degré de protection et faire en sorte qu'ils se sentent confortables sur la glace et qu'ils aient plus d'espace. Ça a été mon rôle tout au long de ma carrière.»

Contrairement à plusieurs bagarreurs qui atteignent la trentaine, Parros n'a pas cessé de se battre avec les années. L'an dernier, en seulement 39 matchs, il a laissé tomber les gants à neuf reprises.

«Je ne suis pas le seul, mon ancien coéquipier Brad May à Anaheim avait 39 ans et était encore très volontaire pour se battre, a-t-il fait remarqué. La bagarre fait partie de mon jeu, mais je veux contribuer dans d'autres départements aussi. Chose certaine, je n'ai pas de problème à me battre avec quiconque.»

Cela dit, on peut se demander de quelle façon Parros s'intégrera au système du Canadien. On sait que Michel Therrien aime utiliser son quatrième trio de façon régulière. Or, Parros n'a jamais eu de saison où il a joué plus de 6:36 en moyenne.

«En ce qui a trait au temps de glace, c'est Michel qui va gérer ça, a précisé Marc Bergevin. Mais quand on regarde la situation dans notre association, je trouvais qu'en ce moment, c'était un élément important à ajouter à notre alignement.»

Parros retrouvera à Montréal Travis Moen, son ancien cochambreur à l'époque où les deux évoluaient pour les Ducks d'Anaheim. À noter que son contrat, qui ampute 938 000 $ de la masse salariale, viendra à échéance au terme de la prochaine saison.