Des 56 joueurs invités au camp de perfectionnement du Canadien, cette semaine à Brossard, il y a plusieurs jeunes - des espoirs - et un jeune homme bien connu qui aurait intérêt à «passer à l'autre niveau», comme on le dit si bien en langage de hockey.

Son nom? Louis Leblanc.

Oui, il s'agit du même type qui a été le premier choix du Canadien au repêchage de 2009. Le même qui faisait partie de la formation montréalaise en 2011-2012 et qui y a disputé 42 matchs, avant de connaître un passage à vide la saison dernière.

Au moment de dresser son bilan de saison, en mai, le directeur général du Canadien, Marc Bergevin, a d'ailleurs reconnu que Leblanc «a fait un pas en arrière» pendant la saison.

La bonne nouvelle pour le Canadien, c'est que le joueur en question sait très bien qu'il devra faire mieux cette fois-ci.

«Ce camp-là est important, parce que je dois gagner en confiance, a-t-il reconnu à son arrivée à Brossard, mercredi. J'ai prouvé que je peux jouer dans la Ligue nationale. La saison dernière, ça ne s'est pas passé comme je le voulais, mais je suis confiant en vue du prochain camp d'entraînement de l'équipe en septembre.»

«Un accident de parcours»

L'an passé, il y a eu cette blessure à la cheville au mois d'octobre, qui l'a forcé à rater plusieurs matchs à Hamilton. Chez les Bulldogs, le jeune de 22 ans n'a disputé que 62 rencontres en 2012-2013 et n'a récolté que 18 points.

On devine que pour un ancien choix de première ronde - le 18e joueur au total choisi en 2009 -, de telles statistiques ne sont guère suffisantes. Mais Leblanc insiste pour dire que cette dernière saison n'a rien à voir avec ce qu'il est capable de faire.

«Un accident de parcours, a-t-il résumé. C'est quelque chose qui arrive à tous les joueurs. Je dois continuer d'apprendre et de m'améliorer, et c'est à moi de me préparer en conséquence. Il y a toujours des surprises qui peuvent survenir lors du camp d'entraînement de l'équipe.

«C'est sûr que la blessure à la cheville n'a pas aidé, mais là, je suis remis à 100%, ce n'est plus un problème. Il me reste deux mois avant l'ouverture du camp de l'équipe, j'ai la chance de devenir meilleur d'ici là. Je veux être un joueur plus intense, améliorer mon jeu en direction du filet.»

Le commentaire de Marc Bergevin, en mai, laisse croire que la direction du Canadien a hâte de voir Louis Leblanc jouer comme un choix de première ronde, mais le principal intéressé jure qu'il ne s'en fait pas avec ça. «Pas du tout. Je ne pense pas à ça, je me sens en confiance et je vais travailler à améliorer mon jeu, je sais ce que j'ai à faire. Il n'y a pas plus de pression sur moi parce que l'équipe m'a choisi au premier tour. J'ai toujours bien fait, peu importe où j'ai joué, la dernière saison a été la seule saison où j'ai connu des ennuis. Des fois, on fait un pas en arrière pour ensuite en faire deux en avant.»

Martin Lapointe, responsable du camp de perfectionnement cette semaine à Brossard, estime qu'il est encore beaucoup trop tôt pour jeter l'éponge dans le cas de Louis Leblanc.

«Tout le monde peut apprendre, a fait savoir l'ancien joueur de la LNH, devenu directeur du développement des joueurs chez le CH. Louis, c'est un gars qui travaille, c'est un gars qui a un désir de s'améliorer. Il doit réaliser que la page est tournée, que le passé, c'est fini. Il faut qu'il pense au présent.»

Selon Lapointe, Leblanc pourrait profiter des prochaines semaines pour créer des surprises. «Il y a des postes qui vont être disponibles lors du camp d'entraînement, c'est aux jeunes comme lui de saisir l'occasion», a-t-il résumé.