On devine que Claude Julien n'a pas particulièrement apprécié le spectacle offert par sa bande lors du match numéro quatre de cette finale. Pour un entraîneur comme lui, qui ne cesse d'insister sur l'importance du jeu défensif, une soirée de six buts accordés, ce n'est certes pas une belle soirée.

«Mais on a été dans le match et on a perdu en prolongation, a-t-il tenu à dire à l'arrivée de son club, hier à Chicago. Ce n'est pas le nombre de buts qui me dérange, c'est la manière. C'est les erreurs. Il y a eu des erreurs qui ont coûté des buts lors de ce match-là, autant pour nous que pour eux.»

Les Bruins de Boston vont tenter d'oublier ce match de six buts, ce soir à Chicago, et Claude Julien estime que ses gars sont capables de bien répondre.

«Notre équipe ne panique pas... Ce n'est pas notre genre. On a toujours su répondre aux défis par le passé. Et ça ne nous dérange pas d'avoir à venir ici sur la route, ce n'est pas quelque chose qui nous fait peur. Notre équipe est plutôt bonne sur les patinoires adverses.»

Les partisans

Car c'est de ça qu'il s'agit: une grande finale qui revient à Chicago ce soir, et qui pourrait y revenir aussi mercredi si jamais une septième et décisive rencontre était nécessaire.

«On aimerait bien sûr avoir les partisans de notre côté, mais à ce moment-ci, l'endroit où les matchs sont disputés importe peu, croit l'attaquant Milan Lucic. Il faut être à son mieux, peu importe la ville où on joue.»

Après avoir rapidement disposé des Penguins de Pittsburgh en finale de l'association de l'Est, les Bruins se retrouvent cette fois confrontés à une équipe qui les surprend encore, s'il faut bien saisir les propos de David Krejci.

«Ils sont très rapides, autant leurs attaquants que leurs défenseurs, a reconnu l'attaquant des Bruins. Il faut trouver une manière de les ralentir, je crois. Jouer comme on l'a fait dernièrement en accusant un retard, ce n'est pas comme ça qu'on doit faire.»

Enfin, Patrice Bergeron a souri juste un peu quand on lui a demandé si les Bruins n'avaient pas trouvé une faiblesse chez Corey Crawford, le gardien des Hawks. La faiblesse étant la fameuse mitaine, bien sûr.

«Les buts qui ont été marqués de ce côté-là, je pense que c'est un hasard, a répondu le joueur québécois. C'est sûr qu'on étudie le jeu de tous les joueurs, incluant les gardiens. Mais c'est un hasard. Sur la glace, ça va tellement vite, on essaie seulement de lancer en direction du filet.»