David Desharnais n'a jamais été à court de sources de motivation au cours de sa carrière. Le joueur de centre du Canadien en aura une toute nouvelle, la saison prochaine: il voudra prouver qu'il mérite pleinement le contrat de 14 millions $ pour quatre ans que l'équipe lui a accordé en mars dernier.

«Je vais arriver au camp d'entraînement prêt comme jamais», a-t-il affirmé en entrevue à La Presse Canadienne, en fin de semaine dernière.

Desharnais veut faire oublier la saison régulière en dents de scie et les séries éliminatoires difficiles qu'il a connues.

Des observateurs ont établi un lien entre les problèmes qu'il a éprouvés et la signature de la lucrative entente, qui entrera en vigueur en octobre.

«Ce sera un nouveau défi pour moi, a-t-il repris, en évoquant la pression qui sera plus forte. J'avais peut-être besoin de ça finalement. Parfois, on a le sentiment d'être rendu à destination et de ne plus avoir rien à prouver. C'est toujours positif d'avoir de nouveaux objectifs et de devoir lutter afin de les atteindre.»

Avec le recul, Desharnais maintient que l'obtention, pour la première fois depuis le début de sa carrière, d'une bonne sécurité d'emploi n'a absolument rien à voir avec la baisse de rendement qu'il a eue sur la glace.

«Ça n'a aucun rapport, c'est sûr, a-t-il réitéré. Au contraire, ce nouveau contrat ne peut que m'être bénéfique. Sur le coup, tu peux connaître une légère baisse, mais ça ne dure que quelques jours. Après, c'est le retour à la normale.»

Le hockeyeur de Laurier-Station met plutôt sur le compte de la saison écourtée les difficultés qu'il a connues - 28 points en 48 matchs en saison régulière, en plus d'une passe en cinq rencontres des séries.

«Ça arrive que ça aille moins bien, a noté l'athlète de 26 ans. C'était une saison écourtée, ç'a joué contre moi. Sur une saison de 82 matchs, tu vas connaître des périodes léthargiques. Mais tu as plus de temps pour t'en sortir et ça finit par s'équilibrer à la fin de la saison.

«Je ne suis pas inquiet sur une saison de 82 matchs, tout va rentrer dans l'ordre», a-t-il ajouté, sachant qu'on s'attend davantage de lui ainsi que de Max Pacioretty.

«On parle de Max, mais il a tout de même fini au premier rang des marqueurs de l'équipe. Cela dit, on doit redoubler d'ardeur, être meilleur et plus constant, il n'y a aucun doute là-dessus.»

L'encre de sa signature au bas du nouveau contrat n'était pas sèche que déjà des observateurs soutenaient que Desharnais serait éventuellement le joueur de centre de l'équipe le plus susceptible d'être échangé, quand le jeune Alex Galchenyuk sera muté à la position de centre.

Desharnais, qui ne modifiera rien à sa routine d'entraînement estivale, a dit n'avoir guère prêté attention à cette analyse.

«J'étais plus facile à échanger avant de signer, a-t-il relevé. Si les dirigeants m'ont offert un contrat de quatre ans, c'est parce qu'ils pensent que je peux aider l'équipe, pas une autre équipe.

«Les échanges font partie du sport et c'est hors de mon contrôle, a-t-il poursuivi. Je suis un Québécois qui veut jouer avec le Canadien. Ce sera une autre source de motivation pour moi. Je transforme toujours les défis en motivation.»

Desharnais participait, samedi, au tournoi de golf caritatif de l'ancien hockeyeur Philippe Boucher, qu'il parraine en compagnie d'un autre joueur du comté de Lotbinière, Antoine Vermette des Coyotes de Phoenix.