Cinquante-neuf arrêts dans le marathon du premier match. Un seul but sur 34 lancers des Blackhawks de Chicago dans le deuxième. Une moyenne de 1,73 et un taux d'efficacité de ,944 depuis le début des séries.

Si Tim Thomas a pu donner aux Bruins de Boston une performance digne du trophée Conn-Smythe il y a deux ans, c'est aujourd'hui le tour de Tuukka Rask.

«Il démontre constamment pourquoi nous avons autant confiance en lui, a raconté Tyler Seguin. Mais viennent des matchs comme celui de samedi, où l'on est encore plus motivé de jouer pour lui parce que sans lui, ç'aurait été 4-0 ou 5-0 après la première période.»

Un collègue a demandé à Rask à quoi il pensait durant ce premier tiers tout à l'avantage des Hawks.

«Je n'avais pas le temps de penser, il y a trop de lancers qui venaient vers moi, a-t-il répondu. Je voulais seulement garder le pointage serré et nous donner une chance de survivre et de nous regrouper.»

Et c'est exactement ce qui s'est produit.

Contribution équivalente à celle de Thomas

Rask était au bout du banc, il y a deux ans, lorsque les Bruins ont remporté la Coupe Stanley.

«La performance de Thomas est la meilleure que j'ai vue d'un gardien», a-t-il reconnu hier, en ajoutant qu'il était demeuré en contact avec son prédécesseur.

À mesure que les Bruins s'approchent d'une autre conquête, le parallèle avec 2011 et la comparaison entre les deux gardiens sont de plus en plus tentants à faire.

«Ce sont deux gars très compétitifs et deux très bons gardiens, a convenu Seguin. Tuukka est peut-être un peu plus... normal. Mais Timmy était quand même un bon coéquipier. Il nous a aidés à remporter la Coupe...»

Aux yeux de Claude Julien, la performance du Finlandais de 26 ans vaut bien celle de l'énigmatique Thomas, qui serait aujourd'hui terré dans un bunker au Colorado.

«Tim a été très bon pour nous et lorsqu'on perd un joueur de ce calibre, il y a toujours une crainte qu'on ne sera pas capable de le remplacer, a soutenu l'entraîneur-chef. Or, Tuukka a fait du travail formidable. Il contribue autant aux succès de notre équipe que ne l'a fait Tim il y a deux ans.»

Les Bruins avaient quand même une bonne idée du gardien qui prendrait la place de Thomas. Rask avait connu une très bonne campagne en 2009-2010 et il était déjà admis, à ce moment-là, que les Bruins avaient volé les Maple Leafs de Toronto en leur refilant Andrew Raycroft en échange de Rask.

Que fait Raycroft de nos jours? Il joue à Milan. Il est plus proche d'un défilé de mode que d'un défilé de la Coupe Stanley...