L'attaquant des Blackhawks de Chicago Patrick Kane a l'habitude d'attirer l'attention.

Peut-être vous souvenez-vous des frasques de l'ex-premier choix au repêchage sur l'Internet la saison dernière, lorsque des photos l'ont montré alors qu'il faisait la fête à Madison, au Wisconsin. Ou lors de son arrestation en 2009 dans sa ville natale de Buffalo, dans l'État de New York, après une altercation avec un chauffeur de taxi.

Tout ça semble bien loin pour Kane, qui a été nommé finaliste jeudi au trophée Lady Byng, remis annuellement au joueur qui démontre le meilleur esprit sportif tout en conservant des performances remarquables sur la patinoire.

Ça ne devrait pas être une surprise puisque Kane regorge de talent. Il s'est taillé un poste dans la formation des Blackhawks dès son entrée dans le circuit Bettman et a remporté le trophée Calder remis à la recrue par excellence. Il a inscrit 30 buts et a récolté 88 points en 2009-10, puis a contribué pour 10 buts et 18 mentions d'aide en séries éliminatoires tandis que les Blackhawks remportaient leur première coupe Stanley en 49 ans.

Puis, le lock-out a écourté la dernière campagne et Kane, qui est âgé de 24 ans, a connu sa saison la plus productive en six ans dans la ligue, selon l'entraîneur Joel Quenneville. Son équipe détient d'ailleurs une avance de 1-0 dans sa série demi-finale de l'Association Ouest contre les Red Wings de Detroit. Le match no 2 sera présenté à Chicago samedi.

«Je crois que "Kaner" a véritablement développé son jeu cette année», a dit Quenneville. «Offensivement, il avait la possession de la rondelle plus souvent que jamais. J'estime qu'il avait plus de vitesse, plus de rythme dans son jeu. Il semblait plus conscient de son positionnement et de sa technique. Il a de toute évidence développé son jeu. Je crois que son jeu en général a été haussé d'un cran cette saison.»

Kane a mené les Hawks cette saison avec 55 points, dont 23 buts. Ce n'est toutefois pas que son jeu de passes et sa capacité à orchestrer des jeux - dont ses quelques époustouflants tourniquets - qui se sont améliorés.

«Je crois que chaque saison "Kaner" s'est amélioré dans chacun des aspects du jeu», a convenu Quenneville. «Il est plus fort, il est meilleur et il a pris de la maturité.»

Kane n'a toujours pas marqué en six matchs éliminatoires cette saison. Mais il a été visible sur la patinoire, avec six passes et un différentiel de plus-4.

«Je ne joue que mon jeu et si une passe est possible, alors je vais la faire», a-t-il confié. «Si c'est un tir, alors je lancerai. Ça résume bien notre équipe. Si un ou deux gars connaissent une léthargie, les autres haussent leur niveau de jeu. C'est comme ça depuis le début de la saison. Peu importe qui c'est, c'est ce qui nous a permis de connaître du succès.»

Les Blackhawks prévoient être confrontés à un défi plus intense lors du match no 2 contre les Red Wings. À la suite de la défaite de 4-1 mercredi soir, l'entraîneur Mike Babcock a indiqué que son équipe était fatiguée, après être venue à bout des Ducks d'Anaheim en sept matchs au premier tour.

«Je m'attends à ce qu'ils soient meilleurs, c'est certain», a admis Quenneville. «Ces voyages dans l'Ouest ont un impact sur les joueurs.»

Babcock, qui a donné congé à ses hommes jeudi, a prédit que les Red Wings seront revitalisés samedi.

«Nous n'avons aucune raison de ne pas être très bons lors du prochain match», a-t-il ajouté. «Nous devons nous remettre au boulot et jouer avec beaucoup d'intensité parce que de toute évidence ils jouaient à un niveau (lors du match no 1) avec lequel nous ne pouvions rivaliser.»

Le défenseur des Red Wings Niklas Kronwall a même ajouté: «Nous savons que nous sommes meilleurs que ça».