L'une des plus grandes associations de hockey du Canada interdira dorénavant les mises en échec pour les joueurs Pee-wee, à l'heure où les voix exigeant la fin de cette pratique pour les hockeyeurs adolescents se font de plus en plus pressantes.

Hockey Alberta a annoncé, mercredi, que la mise en échec sera interdite pour les joueurs de 11 et 12 ans. Cette décision fait suite à un débat houleux qui avait entraîné la démission du président de Hockey Calgary, qui avait suggéré cette interdiction.

La sécurité des joueurs aura eu raison de tous les autres arguments, a indiqué le président du conseil d'administration d'Hockey Alberta, Rob Virgil. Dans un communiqué publié mercredi, l'homme plaide également la multiplication des preuves démontrant les risques de blessures et de commotion cérébrale liés à la mise en échec pour justifier la décision de l'organisation.

Cette annonce survient alors que plusieurs associations provinciales de hockey s'apprêtent à tenir leur assemblée générale annuelle. La question des mises en échec dans les équipes Pee-wee devrait y tenir une grande place. Au Québec, la mise en échec est interdite pour les divisions Pee-wee, peu importe la classe. Elle est toutefois permise pour les divisions Bantam, Midget et Junior des classes AA, BB et CC.

En Nouvelle-Écosse, l'association de hockey débattra de cette question ce week-end en présence d'un groupe de médecins, qui tenteront de convaincre les membres d'interdire la mise en échec au niveau Pee-wee, voire même pour la classe Bantam.

Le Dr Andrew Lynk, un médecin néo-écossais et prochain président de la Société canadienne de pédiatrie, chapeautera la rencontre. Il a indiqué son intention d'expliquer, preuve médicale à l'appui, tout le tort que peut entraîner une mise en échec sur un jeune adolescent. Le cerveau, à cet âge, subit d'importants changements et est donc plus sensible, a-t-il souligné.