Un match ne fait pas une saison, dit-on. À la lumière de la performance qu'ont livrée les Maple Leafs hier soir, il ne fait pas une série non plus.

Beaucoup plus affamés que lors de leur premier duel contre les Bruins de Boston, la bande de Toronto s'est imposée aisément devant ces derniers par la marque de 4-2 pour niveler la série 1-1.

Les choses avaient pourtant mal commencé pour les Leafs qui, en première période, sont vite retombés dans leurs mauvaises habitudes prises lors du premier match de la série. Malgré quelques beaux jeux en attaque, les défenseurs, notamment le jeune Jake Gardiner, n'ont eu de cesse de jongler nerveusement avec la rondelle dans leur zone. Par chance, le gardien James Reimer veillait au grain.

Lorsque Nathan Horton a marqué pour les Bruins en deuxième, on croyait bien que les Leafs redeviendraient la proie facile qu'ils avaient été trois jours auparavant. Mais c'était avant que Joffrey Lupul sonne la charge et enfile l'aiguille deux fois plutôt qu'une, donnant l'avance aux siens pour la première fois du match.

«Nous avons rebondi. C'est ce que nous avons fait toute l'année. Nous avons été une menace toute la soirée et nous le serons encore sûrement pour le reste des séries», a indiqué Lupul, choisi première étoile de la rencontre.

Soudainement, tout s'est mis à aller comme sur les roulettes pour les hommes en bleu et blanc, jouant du hockey particulièrement inspiré. «Chaque victoire est de plus en plus difficile à obtenir à mesure que les séries avancent, a souligné l'attaquant James van Riemsdyk. Il va falloir rester concentrés pour traverser cette série.»

Kessel fait mal à son ancien club

Aidé par les encouragements de la foule, le gardien des Bruins, Tuukka Rask, a bien tenté de garder ses coéquipiers dans le match, entre autres en réalisant une série d'arrêts miraculeux aux abords de sa cage en fin de deuxième.

Il n'a cependant rien pu faire lorsque Phil Kessel, le mal-aimé du public bostonnais, s'est présenté fin seul devant lui pour faire 3-1 après seulement 53 secondes de jeu en troisième période.

«J'étais heureux, ça faisait longtemps que je voulais marquer. Il faut dire que j'ai été chanceux aussi», a résumé l'Américain.

«Il arrivait vite et je pense que je n'ai pas mis tout mon corps devant la rondelle», a pour sa part analysé Rask, qui a repoussé 28 des 32 lancers dirigés contre lui.

Ce but de Kessel, qui s'est avéré le but gagnant pour les Leafs, a semblé couper les jambes des Bruins pendant un moment. Puis, le défenseur Johnny Boychuk a décoché un tir qui est parvenu à loger la rondelle derrière Reimer pour faire 3-2 et, du même coup, réveiller tout le monde.

C'était toutefois trop peu, trop tard. D'autant plus que van Riemsdyk allait planter le dernier clou dans le cercueil des Ourson en fin de match.

«Ils ont eu plus de tirs que nous, ils ont été plus rapides et ont fait dévier plus de lancers. Ils ont bataillé fort devant le filet», a analysé Rask.

Soulignons enfin que Patrice Bergeron n'a pas terminé la rencontre. Selon l'entraîneur-chef des Bruins, Claude Julien, le Québécois a été blessé pendant le match, mais il ne s'agirait de «rien de sérieux».

La série se transporte maintenant à Toronto, alors que le troisième match aura lieu demain soir au Air Canada Center.