Max Pacioretty et Brian Gionta ont patiné en compagnie des réservistes, samedi après-midi, et accompagneront le Canadien à Ottawa, où aura lieu dimanche soir le troisième match de la série.

Toutefois, les deux attaquants, qui sont blessés au haut du corps, continuent de faire l'objet d'une évaluation quotidienne et leur présence dans le troisième match demeure incertaine.

Tout le drame entourant la perte de Lars Eller a mis le feu au derrière du Tricolore, avant le deuxième match, et cela a semblé l'aider à compenser deux autres absences de taille. La contribution de joueurs comme Ryan White et Rene Bourque n'est pas passée sous silence dans les circonstances.

«White a l'équipe et ses coéquipiers à coeur et il est fier de porter le chandail du Canadien, a confié Michel Therrien. J'aime bien ce kid-là, il ferait n'importe quoi pour les autres. Et puis, on a besoin d'intensité et d'émotion en séries éliminatoires et ce sont les deux choses qu'il nous apporte.»

Quant à Bourque, a ajouté l'entraîneur, il s'est montré physique, mobile et constamment disposé à aller au filet.

«C'est un morceau important pour nous et en l'absence de plusieurs joueurs, vendredi, il a élevé son jeu d'un cran.»

Un trois-de-cinq

Si le Canadien a été en mesure d'amener un niveau d'émotion dans ce deuxième match que les Sénateurs d'Ottawa peinaient à égaler, il n'en sera pas ainsi tous les soirs.

«Les Sénateurs vont revenir en force car ils ont une bonne équipe et en plus, ils retrouvent leurs partisans, a rappelé David Desharnais. Ils vont être meilleurs demain.»

Du côté d'Ottawa, on plaide que le fait d'avoir divisé les deux premiers matchs au Centre Bell transforme cette série en un trois-de-cinq pour lequel ils ont l'avantage de la patinoire.

«Ça change vite en séries, a répondu Desharnais en haussant les épaules. Ils sont venus chercher un match et l'on a rebondi. Mais l'avantage de la patinoire, ça change tout le temps.»

Michel Therrien n'entre pas dans ce genre de calcul. Tout ce qui importe, c'est le moment présent.

«En séries, il ne faut pas regarder trop loin en avant et ne pas se préoccuper du passé, a-t-il indiqué. Aujourd'hui, on se prépare en fonction du match de demain et l'on ne regarde pas plus loin que ça.»

Mais si l'avantage de la patinoire existe bel et bien en ce qui a trait aux derniers changements de trios, il sera moins évident à Ottawa dans le comportement de la foule. Près de la moitié des partisans risque de soutenir le CH.

Le Tricolore peut-il vraiment en tirer profit?

«Je ne sais pas, a hésité Josh Gorges. Quand on va dans des endroits intimidants comme Philadelphie ou Boston, là où l'on vous déteste, c'est plaisant en quelque sorte. C'est un défi agréable à relever que de jouer dans un environnement hostile avec une foule qui vous hue.»