Quelle semaine désastreuse à l'aube des séries de fin de saison! Trois cuisants revers et une petite victoire chanceuse contre une formation qui n'aura pas droit à une invitation au bal de fin d'année.

On dit souvent que les unités spéciales et le travail du gardien sont des éléments essentiels pour progresser en séries. Or, dans cette semaine de misère, ces éléments ont été alarmants.

Le jeu de puissance a produit 3 buts en 17 occasions (18%). Le seul motif de réjouissance aura été le but de Brian Gionta, qui a donné la victoire (3-2) in extremis lors de la visite du Lightning de Tampa Bay.

Cette attaque massive qui semait la joie dans le coeur des partisans en début de saison doit trouver un moyen de produire davantage. Les équipes adverses se sont ajustées aux tirs des joueurs de pointe. On enlève les lignes de tir et on libère la façade du filet. Il faudra commencer à faire circuler la rondelle plus rapidement et éviter ces longs échanges en périphérie. Pour le moment, le Canadien est trop prévisible dans cette phase du jeu.

Le jeu en désavantage numérique a également été déficient, puisque les hommes de Michel Therrien ont accordé 7 buts lors des 21 avantages numériques de leurs adversaires. On a donc eu un faible taux de réussite de 67% dans cette phase du jeu.

Jumelé à l'efficacité en avantage (18%), cela donne un cumulatif de 85. On est donc loin, très loin, trop loin, du minimum requis de 100 pour avoir une fiche honorable avec les unités spéciales.

En désavantage numérique, il faut être intense, couper les lignes de passe et les lignes de tir. Mais la raison principale des succès d'une équipe dans cette phase du jeu, c'est le travail du gardien.

Or, Carey Price, le gardien numéro un de l'équipe, celui qui doit donner une chance aux siens de gagner, n'a pas fait le travail au cours de la dernière semaine, avec un pourcentage d'arrêts de ,861.

Et, n'eût été sa bonne prestation contre le Lightning, jumelée à la chance, son rendement serait encore plus désastreux. Il n'est pas question d'analyser son travail but par but en tentant de lui trouver des excuses. On veut simplement qu'il fasse des arrêts, qu'il sauve la situation lorsque ses coéquipiers commettent des erreurs. Et, surtout, on veut que ses coéquipiers puissent retrouver le calme qu'un gardien solide transmet à son équipe.

Markov méconnaissable

Chez les arrières, la situation a été difficile au cours des récents matchs. Comme on aimerait que Price soit un chef de file, on voudrait également qu'Andrei Markov justifie le fait d'être l'arrière le plus sollicité par son entraîneur.

Avec un rendement de -4 lors des quatre derniers matchs, Markov présente la pire fiche de son équipe sur ce plan, avec un rendement de -12. Après une première moitié de saison digne de mention, Markov régresse dans le dernier segment de la saison. Il commet trop d'erreurs de positionnement.

Certains ailiers travaillent aussi sur le courant alternatif depuis un certain temps. Rene Bourque et Michael Ryder manquent d'implication dans leur jeu. Et, même s'il s'inscrit à la feuille de pointage, Max Pacioretty peut et doit en donner davantage à son équipe.

Pourtant, ce n'est pas parce que les P.K. Subban, Brian Gionta, Tomas Plekanec, Brendan Gallagher et Brandon Prust ne prêchent pas par l'exemple. On s'en reparle la semaine prochaine!