Le printemps pourrait être l'occasion du grand ménage chez les Flyers de Philadelphie. Mais Daniel Brière essaie de ne pas trop y penser.

Avec sa moyenne de 6,5 millions sur la masse salariale des Flyers, le joueur québécois de 35 ans pourrait être un candidat de choix au jeu des rachats de contrat au terme de la présente saison.

Brière a encore deux saisons à écouler avant de devenir joueur autonome, mais les insuccès de l'équipe pourraient changer le cours des choses en ce qui le concerne.

«Je vois passer ces rumeurs-là comme tout le monde, a-t-il admis avant le match d'hier soir. Mon but premier, c'est de demeurer avec les Flyers, mais c'est une situation qui est indépendante de ma volonté. Ça ne me donne rien de m'inquiéter avec ça. Tout ce que je peux contrôler, vraiment, c'est la façon dont je joue.»

Avec le plafond salarial qui doit baisser de quelque 6 millions la saison prochaine, plusieurs équipes devront faire des choix, et les Flyers seront sans doute du nombre. La formation en noir et orange n'a certes pas atteint les résultats espérés cette saison, et certains devront en payer le prix.

«Tout ce que je peux faire, c'est d'aller de l'avant en m'améliorant, a ajouté le joueur québécois. Les rumeurs de rachat, c'est comme les rumeurs d'échange: je ne peux pas me fâcher à cause de ça, ce sont des choses qui font partie du quotidien au hockey. De toute façon, je ne suis pas en position pour me plaindre.»

N'empêche que cette saison écourtée n'aura pas été la plus facile pour Daniel Brière, qui n'est que le septième marqueur de son club et qui a raté dix matchs de suite tout récemment en raison d'une commotion cérébrale.

Mais il jure qu'il a déjà vécu pire.

«Ce n'est pas ma pire saison... Je me souviens que j'ai eu souvent à me promener entre la Ligue nationale et la Ligue américaine lors de mes premières années. Mais c'est certain que je ne suis pas content de ma saison.»

En attendant de savoir ce que les Flyers vont faire de lui, Brière jure qu'il ne pense pas à la retraite. Et il se dit ouvert à une participation au prochain Championnat du monde de hockey au sein de la formation canadienne. Le tournoi annuel aura lieu en Suède et en Finlande à compter du 3 mai.

«Je m'amuse encore et je me sens bien, a-t-il tenu à dire. Je me vois jouer pendant encore quelque temps, peut-être trois ans.»