Les joueurs du Canadien disaient lundi matin que lorsqu'un gardien connaît un départ difficile, c'est leur responsabilité de trouver des façons de le soutenir. Ce n'est pas absolument pas ce qu'ils ont fait, le soir venu, alors qu'ils se sont lamentablement effondrés 7-3 devant les Flyers de Philadelphie.

Carey Price, qui tentait tant bien que mal de se remettre de sa contre-performance de samedi soir face aux Maple Leafs de Toronto, a de nouveau été relevé par Peter Budaj, cette fois-ci après deux périodes.

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«Tous ceux qui étaient impliqués dans le match de ce soir n'étaient pas prêts à jouer», a martelé Michel Therrien après la rencontre.

Price a peut-être été faible sur le deuxième but des Flyers, mais c'est l'absence d'appui de ses coéquipiers en défensive qui a été le fait saillant de cette défaite.

«Défensivement, pendant 60 minutes il n'y a rien qui a fonctionné, a déploré Francis Bouillon. On a été incapables de prendre notre rythme, les Flyers lisaient nos jeux, on n'avait pas de vitesse et ils étaient toujours premiers sur la rondelle.»

Scott Hartnell, qui n'avait pas marqué à ses huit derniers matchs, a mené l'attaque des Flyers en marquant un tour du chapeau. Il a aussi été l'un des nombreux Flyers à rudoyer le Tricolore, qui n'a trouvé comme toute réponse que des gestes d'indiscipline - le plus patent étant celui survenu tôt dans le match quand Ryan White a frappé le défenseur Kent Huskins à la tête.

Il faut s'attendre à une suspension, surtout que Huskins souffre d'une commotion cérébrale.

«Nous n'avons pas répondu à leur intensité, a souligné Brendan Gallagher. Toutes les équipes jouent dur et cherchent à être dans la face de l'adversaire. Il faut qu'on le fasse nous aussi si l'on veut connaître du succès. Nous n'avons pas répliqué ce soir.»

Un relâchement après une place assurée

Comment se fait-il qu'une équipe qui a gagné en pratiquant du jeu étanche dans sa zone s'effondre de la sorte au cours des deux derniers matchs?

Michel Therrien a admis laconiquement que l'absence d'Alexei Emelin se ressentait dans le manque de cohésion des duos défensifs. Andrei Markov, en tout cas, doit s'en ressentir, car il a connu une soirée pénible. Idem pour Josh Gorges, pour Nathan Beaulieu... Alouette!

Mais il y a quelque chose de plus global, a noté Therrien.

«Depuis qu'on a confirmé notre place en séries, notre niveau d'intensité, notre concentration, notre niveau d'attention et notre ardeur au travail ont beaucoup tombé», selon l'entraîneur.

Deux buts en avantage numérique ont empêché le Canadien d'être trop déclassé au pointage final. Mais dans le vestiaire, on s'entendait pour dire que le jeu d'ensemble était pire que celui de samedi à Toronto.

«Nous n'avons pas bien joué à Toronto, mais au moins nous patinions et nous avons dirigé des tirs au filet, a relevé Tomas Plekanec. Ce soir, nous n'étions pas là...»

Le Canadien jouera son prochain match mercredi soir à Pittsburgh face aux puissants Penguins. Il y a subitement beaucoup de questions auxquelles il doit trouver réponse en peu de temps.

«Nous savons très bien quel genre de jeu pratiquent les Penguins et si nous jouons de cette façon mercredi, le résultat sera encore pire», a prévenu Gallagher.