On peut présumer que les Flyers espéraient mieux qu'une 12e place au classement de l'Association de l'Est. Mais pour le club de Philadelphie, cette 12e place représente la cruelle réalité d'une saison à oublier.

À moins d'un énorme miracle, les Flyers ne seront pas des séries cette saison, eux qui sont pourtant habitués à la grande danse du printemps. Comment expliquer une telle chute? Laissons le soin à Daniel Brière de nous expliquer tout ça.

«Avec cette saison écourtée, chaque match est énorme, a expliqué l'attaquant des Flyers ce matin au Centre Bell. Pour nous, le fait de mal commencer la saison comme on l'a fait, disons que ça nous a mis dans le trouble en partant. On n'a jamais été capables de remonter la pente, de coller quatre, cinq ou six victoires de suite comme on avait l'habitude de le faire.»

À Philadelphie, les observateurs hockey ont déjà désigné des coupables. Ilya Bryzgalov, avec son taux d'efficacité de ,898, n'a certes pas joué comme un gardien de 6,5 millions de dollars, en plus de faire parler de lui récemment en raison d'une petite sieste qui aurait eu lieu lors d'une rencontre d'équipe (Bryzgalov a tout nié). Daniel Brière n'est pas épargné lui non plus, en raison d'un rendement inférieur aux prévisions. L'entraîneur Peter Laviolette est lui aussi la cible de critiques acerbes.

Le directeur général Paul Holmgren lui a d'ailleurs offert un vote de confiance ce matin, peut-être pour tenter de freiner un peu ces rumeurs de congédiement.

«Ces rumeurs, ces seulement vous (les médias) qui inventez des choses, a tenu à dire l'attaquant Claude Giroux. Notre entraîneur sait comment il faut s'y prendre pour gagner. Nous avons confiance en lui, nous savons très bien ce qu'il est capable de faire.»

Daniel Brière estime lui aussi que les ratés des Flyers n'ont rien à voir avec leur entraîneur.

«Ce n'est pas de sa faute, plaide-t-il. Ce sont les joueurs qui n'ont pas fait le travail. Y'a pas vraiment personne qui a eu une bonne saison.»

Avec sept matchs à jouer, les Flyers tentent tout simplement de s'accrocher, eux qui s'amèneront ce soir au Centre Bell sur une très mauvaise série de quatre défaites de suite.

Ce qui explique sans doute pourquoi l'entraîneur Laviolette n'avait pas l'air d'un gars particulièrement heureux ce matin après l'entraînement de sa bande. Surtout quand on lui a parlé du vote de confiance de Paul Holmgren à son endroit.

«Je ne pense pas à ça, on a un gros match ce soir et on devrait seulement parler de ça», a-t-il fait savoir.

C'est Bryzgalov qui sera opposé à Carey Price devant les filets du Centre Bell, ce soir.