L'heure est aux examens chez les Bulldogs de Hamilton. L'équipe de l'entraîneur-chef Sylvain Lefebvre est exclue des séries éliminatoires, et les jeunes fraîchement rappelés des rangs juniors et collégiaux auront six autres matchs pour impressionner la direction de l'équipe.

Parmi eux, l'espoir longtemps attendu Danny Kristo, les Québécois Charles Hudon et Olivier Archambault et l'Ontarien Brady Vail.

Kristo, 22 ans, un choix de deuxième tour en 2008, a obtenu une mention d'aide à son premier match, mais il lui faudra sans doute encore un peu de temps pour se dégêner.

«Je peux difficilement dire le type de joueur qu'il deviendra après seulement deux matchs dans la Ligue américaine», dit Sylvain Lefebvre à propos du finaliste au trophée Hobey-Baker, remis au hockeyeur universitaire américain par excellence.

«J'ai l'impression qu'il analyse encore beaucoup le jeu. Le fait d'avoir joué dans les rangs universitaires permet aux joueurs de mieux se préparer physiquement, mais en même temps, ils disputent moins de matchs que les juniors, donc il y a un ajustement. Il a de bonnes mains, un bon tir, mais je crois qu'il est capable d'être plus rapide.»

Créatif

Charles Hudon, 18 ans seulement, un choix de cinquième tour en 2012, retournera dans les rangs juniors l'an prochain, mais il a fait une bonne première impression, marquant le but gagnant à son deuxième match alors qu'il ne restait que 24 secondes de jeu.

«Il a de bonnes mains et il est très intelligent, mentionne Lefebvre. Il parvient à créer des revirements parce qu'il lit bien le jeu. Il est vraiment très habile avec la rondelle.»

Repêché un an plus tôt, Olivier Archambault, 20 ans, se démarque surtout par sa vitesse, mais il n'est probablement pas aussi créatif que Hudon. Il a été blanchi en quatre matchs. «Il est très rapide et il possède un bon tir, même s'il ne nous l'a pas trop montré. Il a réussi à provoquer une pénalité alors qu'il était en échappée.»

Hudon, Kristo et Archambault ne sont pas très costauds, mais ils ont démontré un certain courage depuis leur arrivée.

«On a affronté des clubs costauds et ils en ont «mangé», des coups, mais ils se sont relevés.»

Brady Vail, des Spitfires de Windsor, est un centre, contrairement aux trois autres, mais il est probablement moins offensif.

«Il n'a pas joué lors des trois derniers matchs parce qu'on luttait pour une place en séries, et j'avais besoin de l'apport en attaque des trois autres, explique Lefebvre. Mais il est encore tôt pour dire qu'il sera limité à un rôle défensif chez les professionnels. Son année junior l'an prochain sera déterminante.»

Les Bulldogs connaissent une saison de misère avec un dossier de 28-36-1-5, le pire de la Ligue américaine, mais n'allez pas croire que Lefebvre a hâte que ça se termine.

«J'aurais continué encore pas mal plus longtemps. Les six prochains matchs seront intéressants. Nos joueurs ont des choses à prouver et on a des choses à observer. L'arrivée des jeunes a incité les vétérans à pousser davantage.»

Lefebvre attend toujours des nouvelles au sujet de l'état de santé du choix de deuxième tour du Canadien en 2012, Sebastian Collberg. Ce dernier subit actuellement des examens médicaux à Montréal qui détermineront s'il est apte ou non à se joindre aux Bulldogs.