Le Canadien a excellé toute la saison à entreprendre ses matchs en force. Or il s'est fait piéger en début de rencontre par des Capitals de Washington affamés qui leur ont volé leur recette.

«Nous n'étions pas très heureux de nos dix premières minutes», a confié le défenseur Nathan Beaulieu, qui a récolté une passe sur le deuxième but de la soirée de Lars Eller.

«De prendre les devants était énorme, mais il aurait fallu qu'on bâtisse davantage à partir de cette avance.

«Nous n'étions pas suffisamment intenses en poursuite de rondelle lors des dix premières minutes et nous avions souvent une enjambée de retard», a ajouté Eller.

Pourtant, c'est une courte séquence de 1:46 en deuxième période, au cours de laquelle les Capitals ont marqué deux buts, qui ont fait balancer le match en faveur des visiteurs.

Et lorsque le Tricolore a appuyé sur l'accélérateur, il s'est buté à des Capitals fermement décidés à soutenir leur gardien Michal Neuvirth. Leurs 34 tirs bloqués contribuent à expliquer la victoire de Caps, leur cinquième de suite au Centre Bell.

«Ils ont excellé à se placer dans les lignes de tir et à bloquer des lancers, a mentionné Beaulieu. Nous voulions diriger le plus de lancers possible au filet, mais le crédit revient aux joueurs des Capitals de s'être sacrifié pour se placer devant les lancers.»

Retour satisfaisant de Bourque

Le trio de David Desharnais a tenté tant bien que mal de bombarder le filet des Capitals, mais c'est celui de Lars Eller qui a fait les dommages. En plus des deux buts du Danois, la recrue Alex Galchenyuk a prolongé à quatre sa série de matchs avec au moins un point grâce à deux mentions d'aide.

«Nous avons la capacité de changer le cours d'un match et de prendre feu à tout moment, mais il aurait fallu qu'on le fasse plus tôt dans la rencontre», regrettait toutefois Galchenyuk.

«On a connu un sursaut en troisième période et on a eu quelques bonnes chances dans les dix dernières minutes, mais on ne sera pas toujours en mesure de se remettre d'un déficit de deux buts», a pour sa part noté Rene Bourque, qui en était à un premier match depuis le 21 février.

Certains diront que c'était le fruit de sa présence sur le quatrième trio, mais il était tout de même étonnant de voir qu'après deux périodes, personne n'avait donné plus de mises en échec que lui (6).

«Je devais me porter en échec-avant et donner des coups d'épaule est une bonne façon de se mettre dans le match, a expliqué Bourque.

«Ça m'a pris un bout de temps avant de retrouver la forme, je me sentais rouillé, mais ça s'est amélioré à mesure que le match a avancé. J'ai eu quelques présences de plus en troisième période en compagnie de Tomas Plekanec et Brian Gionta. Globalement, c'est un match à partir duquel je peux bâtir.»

L'entraîneur-chef Michel Therrien a expliqué qu'il avait cherché à créer du momentum en troisième période. C'est pourquoi Michael Ryder est retourné à l'aile droite, sa position naturelle, en joignant Eller et Galchenyuk.

«C'est un excellent tireur et une arme dangereuse peu importe le trio sur lequel il évolue, a soutenu Eller. Si Ryder doit jouer avec Galchenyuk et moi, nous allons nous arranger pour l'alimenter le plus possible en territoire adverse.»