L'arrivée du défenseur Davis Drewiske chez le Canadien a sonné le glas pour Nathan Beaulieu, dont le court séjour avec le grand club n'aura duré que deux matchs.

Mais c'est déjà pas mal pour une recrue qui a fait ses débuts chez les Bulldogs de Hamilton cette saison alors qu'il avait encore 19 ans!

«Je n'avais aucune attente en vue de cette année», a reconnu Beaulieu, qui a récolté son premier point dans la LNH, lundi soir, en amassant une aide sur le but de Jeff Halpern.

«La direction estimait que mon développement passait par la Ligue américaine et, en effet, ça m'a fait grandir en tant que joueur. Mais de faire partie du Canadien, c'est la cerise sur le sundae.»

Même s'il n'a pas disputé six rencontres comme Jarred Tinordi, Beaulieu peut se réjouir d'avoir été employé davantage. Tinordi a joué en moyenne 10:32 lors de son passage chez le Tricolore, alors que Beaulieu a été utilisé plus de 16 minutes en moyenne.

«Il faut y aller avec des pas de bébé avec un joueur comme ça, disait l'entraîneur-chef Michel Therrien après le match. Nathan doit se concentrer à bien jouer dans sa zone et à offrir une bonne relance de l'attaque.»

Le natif de Strathroy, en Ontario, devra appliquer ces recommandations chez les Bulldogs où, de l'avis général, il a progressé cette saison dans son jeu défensif.

«Même si je suis un gars à caractère offensif, je dois m'appliquer à simplement sortir la rondelle de mon territoire avant d'évaluer mes options», reconnaît l'arrière de 20 ans, qui dit avoir beaucoup appris de Francis Bouillon lors de son passage à Montréal.

Grisé par l'expérience de la LNH, Beaulieu disait après la victoire face aux Hurricanes de la Caroline que l'atmosphère qui régnait chez le Tricolore ne se comparait à rien qu'il ait déjà vécu.

«J'ai gagné la Coupe Memorial et pourtant, en termes d'équipe, ça ne se compare pas à la camaraderie qu'on retrouve ici, au fait que tous les joueurs sont au même diapason, a-t-il dit. C'est dur à décrire, mais il y a un "buzz" autour de ce vestiaire, et on le ressent d'autant plus après deux grosses victoires.»

C'est justement pour vivre ce «buzz» que Tinordi, Greg Pateryn et lui ont goûté à la LNH cette saison. Une expérience qui, à coup sûr, les aura marqués.