Les Suissesses ont causé une belle surprise l'an dernier à Burlington en obtenant la première médaille de leur histoire aux Mondiaux féminins. Dans le match pour la troisième place, la gardienne Florence Schelling a bloqué 50 des 52 tirs des Finlandaises pour mener son équipe vers un gain de 6-2.

«Cet exploit nous a valu un bel accueil en Suisse, mais il a aussi créé de nouvelles attentes», expliquait Schelling samedi matin, quelques heures avant un dernier match préparatoire contre la Russie.

«Je ne suis pas convaincue que nous avons vraiment rejoint les Finlandaises ou même d'autres équipes européennes. L'an dernier, nous avons toujours été dominées quant aux tirs au but et ce n'est pas vraiment une bonne façon de gagner ses matchs...

«En Suisse, on parle maintenant d'une médaille aux Jeux de Sotchi et c'est sûr qu'on y rêve toutes un peu, mais nous avons encore de gros progrès à accomplir avant d'être vraiment considérées parmi les favorites.»

Schelling estime que les Finlandais restent les seules à pouvoir embêter régulièrement les deux superpuissances du hockey féminin, le Canada et les États-Unis, et ce n'est qu'à cause de leur gardienne Noora Raty, «la meilleure du monde» à ses yeux. Selon elle, la marge est encore grande entre les Nord-Américaines et toutes leurs rivales.

La gardienne suisse de 23 ans est particulièrement bien placée pour porter un tel jugement, puisqu'elle a passé les cinq dernières années à Boston et à Brampton (près de Toronto), pour jouer d'abord à l'Université Northeastern, puis dans la CWHL.

L'ex-amie de coeur de Yannick Weber, du Canadien, a d'ailleurs bien failli venir jouer à Montréal. Repêchée par les Stars, elle a vite réalisé qu'elle ne jouerait pas beaucoup...

«L'équipe misait déjà sur plusieurs gardiennes du Québec - (Charline) Labonté, (Jenny) Lavigne et même (Kim) St-Pierre - et n'avait pas vraiment l'intention de me faire jouer, explique-t-elle. La ligue est intervenue et je me suis retrouvée à Brampton. C'était la meilleure chose qui pouvait m'arriver. Nous avions un bon groupe de joueuses et j'ai pu disputer une saison complète à un très bon niveau de jeu.»

Après les Mondiaux - et sa graduation de Northeastern - Florence va rentrer en Suisse où elle compte rejoindre une formation masculine pour garder la forme d'ici aux Jeux de Sotchi.