Après avoir offert ses deux pires performances de la saison il y a un peu plus d'une semaine, Carey Price a répliqué avec deux victoires de suite, et en accordant cinq buts lors de ces deux matchs-là. Mais il sait très bien que ce n'est pas suffisant.

Ce n'est pas suffisant parce qu'à Montréal, le gardien du Canadien est toujours sous les réflecteurs. Parce qu'à Montréal, on oublie rapidement les succès d'il n'y a pas si longtemps. Ça, Price en est pleinement conscient.

Au moment où les Sénateurs d'Ottawa sont en ville, ce soir au Centre Bell, le gardien numéro un du Canadien n'est pas prêt à célébrer sa première moitié de saison, même s'il pourrait très bien le faire. Après tout, le voici avec un dossier fort solide de 13-4-3, avec un pourcentage d'arrêts de ,910, qui n'est pas si loin du ,923 obtenu il y a deux saisons, un sommet personnel pour lui à ce chapitre.

Mais Price juge qu'il peut en donner plus.

«Tous les joueurs cherchent à faire mieux, et moi aussi, je cherche à faire mieux, a-t-il indiqué après l'entraînement d'hier. J'ai accordé des buts depuis le début de la saison, alors de toute évidence, je peux encore m'améliorer. Ce qui est bien cette saison, c'est qu'on marque plus de buts, et qu'on accorde moins de tirs. C'est un bel avantage pour le gardien de but...»

Price n'a pas souvent été mauvais depuis le début de la saison, mais ses 12 buts accordés en deux départs tout récemment (contre les Penguins de Pittsburgh, puis contre les Islanders de New York) ont permis à ses critiques de relancer le vieux débat sur les réseaux sociaux. Le vieux débat sur sa valeur véritable de gardien numéro un, un sujet qui était souvent bouillant d'actualité quand Jaroslav Halak avait son casier juste en face, au Centre Bell.

Halak n'est plus là, et ce n'est pas Peter Budaj qui va le menacer, mais Price insiste pour dire qu'il ne pense pas à ce genre de scénarios lorsque la pression monte... et lorsque ça ne va pas si bien pour lui.

«Les deux gardiens peuvent faire le travail ici, et notre entraîneur le sait très bien, répond-il. Notre entraîneur a confiance en nous, c'est aussi simple que ça. Que ce soit moi devant le filet ou que ce soit Peter Budaj, l'entraîneur sait qu'il peut compter sur le gardien qu'il choisit à ce moment-là.»

D'ailleurs, Carey Price n'hésite pas bien longtemps quand on lui demande d'expliquer les résultats étonnants du Canadien en ce début de saison. L'équipe, doit-on le rappeler, est sur une lancée de trois victoires, et n'a perdu qu'une seule rencontre en temps réglementaire au cours à ses dix dernières sorties.

Tout ça grâce à Michel Therrien et grâce au groupe d'entraîneurs, selon le gardien numéro un.

«Il faut reconnaître le travail qui a été fait, a dit Price. Nos entraîneurs sont arrivés ici en imposant un système de jeu, et tous les gars ont choisi d'y adhérer. Ça explique notre début de saison.»