Le fait que Brandon Prust soit resté dans l'entourage de l'équipe pour la fin du voyage suggérait qu'il avait évité le pire, samedi à Tampa Bay.

Comme de fait, son violent contact contre la bande a résulté en une luxation de l'épaule somme toute mineure qui ne nécessitera qu'une absence de 10 à 14 jours.

Au total, l'homme de fer du Canadien, dont la série de matchs consécutifs s'est arrêtée à 223, dimanche, pourrait rater cinq ou six matchs si l'échéancier initial tient le coup.

«On a perdu Rene Bourque qui jouait très bien avec Plekanec et Gionta et on a continué d'avoir du succès, a rappelé Michel Therrien. Il y a eu la perte de Raphael Diaz, qui était une révélation pour nous. Encore là, ça n'a pas affecté le concept d'équipe.

«C'est ce concept d'équipe qui nous permet de continuer à aller des victoires même quand on perd des soldats.»

Fort bien, mais la profondeur de la formation est mise à rude épreuve avec les récentes pertes de Prust et de Yannick Weber.

Avec la mise à l'essai du jeune défenseur Greg Pateryn, en fin de semaine, il n'y a plus que le vétéran Tomas Kaberle encore disponible.

Le Tchèque de 35 ans a le droit de se demander s'il a un avenir avec l'équipe.

Promotion rapide pour Dumont

Afin de pallier à la perte de Prust, c'est Gabriel Dumont qui s'est retrouvé à l'aile sur le trio de Lars Eller et Alex Galchenyuk face aux Panthers de la Floride

«Eller et Galchenyuk sont probablement les joueurs avec le plus de talent avec lesquels j'ai joué dans ma vie, a constaté Dumont après le match. En ce sens-là, ça fait changement. Mais mon jeu demeure identique à ce que c'était la veille avec Armstrong et Moen.»

Therrien s'est dit satisfait de la soirée de travail du jeune Québécois bien que ce dernier eut été limité à 12:37 d'utilisation.

«Je ne voulais pas démanteler les autres trios à la suite de la perte d'un seul joueur», a expliqué l'entraîneur.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres, c'est bien connu. Or, l'absence de Prust pourrait être l'opportunité qu'attend Dumont. Travis Moen, qui aurait été le candidat naturel pour obtenir ce genre de promotion, n'a rien fait cette saison pour mériter une fleur de son entraîneur.

Qui sait si les prochains matchs de Dumont ne feront pas en sorte de lui éviter un autre aller simple pour Hamilton...

Pour sa part, Ryan White a eu la chance d'effectuer un retour dans la formation dimanche. Il est revenu dans les bonnes grâces de son entraîneur en encaissant sans broncher les coups du colosse Nolan Yonkman. Cela a fourni un avantage numérique de quatre minutes à son équipe.

«Je savais qu'il s'en venait vers moi, mais j'étais occupé à essayer de provoquer un revirement en échec-avant et je suis demeuré discipliné, a expliqué White.

«Les gars m'ont dit que c'était bien de voir que ce genre de situation pouvait aller dans l'autre sens aussi.»