Le centre David Desharnais sera joueur autonome avec compensation à la fin de la saison et c'est sur la glace qu'il sera en mesure de démontrer qu'il mérite un contrat lucratif.

En ce qui concerne ses affaires à l'extérieur de la patinoire et d'éventuelles négociations avec Marc Bergevin, il a décidé de confier ses intérêts à l'agent Pat Brisson.

L'attaquant de 26 ans a décidé il y a deux semaines de s'associer au super agent québécois, délaissant ainsi Joseph Tacopina, un agent new-yorkais qui est surtout reconnu comme un puissant avocat de la défense dans la Grosse Pomme.

«J'ai souvent changé d'agent au cours de ma carrière, mais quand on a la chance de se retrouver avec l'un des meilleurs, il n'y a pas beaucoup d'hésitation à y avoir», a expliqué Desharnais, qui dit avoir entendu de nombreux éloges à l'égard du travail de Brisson.

C'est ce dernier qui a pris l'initiative de contacter Desharnais afin de l'attirer dans le giron de Creative Artists Agency.

«Un joueur comme lui est un bon exemple de caractère, a décrit Brisson. C'est sûr que David est un joueur à caractère offensif, mais c'est avant tout un gars d'équipe. Il y a plusieurs joueurs de talent dans la ligue, mais ils n'ont pas tous autant de caractère.»

Le changement est tout frais et il encore trop tôt pour que le clan Desharnais détermine une stratégie de négociation.

«On ne se fixe pas d'échéancier, a prévenu Brisson. Cela fait seulement deux semaines qu'on travaille ensemble. On va prendre le temps d'évaluer la situation, autant celle de l'équipe que du joueur. D'un contrat à l'autre, chaque approche est différente.»

Il ne fait aucun doute qu'en termes contractuels, l'été prochain constituera l'entre-saison la plus déterminante de la carrière de Desharnais. Il ne sera plus qu'à une année de l'autonomie complète et sera admissible à l'arbitrage.

Il va sans dire que son salaire de 875 000 $ - le deuxième moins élevé parmi les attaquants réguliers du Tricolore - sera sensiblement bonifié. Mais il est encore trop tôt pour dire si le CH envisage une entente à court ou à long terme avec le joueur québécois.

En attendant, son coéquipier et ami Max Pacioretty, bien conscient de la situation dans laquelle se trouve Desharnais, souhaite l'aider du mieux qu'il le peut sur la patinoire.

«Davey n'a pas de contrat et, même si on joue pour une équipe, je garde toujours cet aspect-là à l'esprit, disait Pacioretty il y a deux semaines.

«Je veux l'aider autant qu'il m'a aidé et, du même coup, on va aider l'équipe.»