Les appréhensions de Ryan White étaient fondées : après avoir été un «mauvais garçon», jeudi soir à Buffalo, l'ailier de 23 ans sera retranché face aux Maple Leafs de Toronto, ce soir au Centre Bell.

Travis Moen, qui a raté le dernier match en raison d'une blessure au bas du corps - un tir bloqué face aux Bruins de Boston aurait causé une part des dommages - sera de retour dans la formation aux côtés de Lars Eller et Colby Armstrong.

«J'aurais pu jouer si nous étions en séries éliminatoires, mais j'étais pas mal magané», a confié Moen.

Outre White, les défenseurs Tomas Kaberle et Yannick Weber regarderont un autre match du haut de la passerelle.

Carey Price sera de retour devant le filet du Canadien. Il sera opposé à James Reimer.

Ce sera l'occasion pour le Tricolore de venger l'échec de 2-1 subi aux mains des Leafs lors du tout premier match du calendrier.

«Tout le monde s'en souvient et ce ne sera pas facile pour nous puisque les Leafs vont bien par les temps qui courent», a observé Max Pacioretty.

Curieusement, c'est à l'étranger que les Leafs font l'essentiel de leurs dommages. Ils présentent une fiche de 5-1 sur la route de seulement 1-4 au Air Canada Centre.

«Il y a des moments où nous savons ce que nous faisons et d'autres où nous nous remettons en question», a décrit l'entraîneur-chef des Leafs, Randy Carlyle.

Une équipe qui dicte le ton

Outre le changement au quatrième trio, les trois premières unités du Canadien demeureront inchangées. Michel Therrien continuer de prôner la stabilité au sein de ses trios.

Cela dit, David Desharnais et Erik Cole ont l'habitude des lents départs et l'entraîneur n'a pas le luxe, dans une saison écourtée, d'avoir le même genre de patience qu'il pourrait avoir lors d'un calendrier de 82 matchs.

«Je crois en la stabilité, d'autant plus qu'on ne peut pas demander à un trio de marquer deux buts par match, a répondu Therrien sans nommer ces joueurs-là en particulier. Mais quand il n'y a pas de momentum généré par certains joueurs, c'est là qu'il faut prendre des décisions.»

Par ailleurs, Therrien ne croit pas qu'une certaine fragilité héritée de la saison dernière pouvait être à l'origine des deux derniers revers que le Tricolore a subi.

«Une équipe qui se replie en défensive, qui ne veut plus prendre de chance ou qui ne veut pas donner trop d'espace à l'autre club, c'est en ce qui me concerne une équipe qui manque de confiance, a-t-il expliqué.

«Au contraire, cette semaine, c'est nous qui avons dicté le match contre Boston. Le lendemain, à Buffalo, ça a été la même chose. Les résultats n'ont pas été en notre faveur, et l'on ne s'attend pas à ce qu'ils le soient à tous les soirs, mais quand je regarde l'attitude de notre équipe, j'aime ce que je vois. »