Max Pacioretty était de retour à l'entraînement du Canadien, vendredi, six jours après avoir subi une appendicectomie.

Après avoir chaussé les patins, la veille, l'ailier américain a pris part à toute la séance en compagnie de ses coéquipiers au Complexe sportif Bell.

«Tu parles d'une bonne nouvelle, a lancé l'entraîneur Michel Therrien. J'ai été agréablement surpris de le voir sur la glace.»

De toute évidence, la période de remise en forme de Pacioretty ne s'étendra pas pendant un mois, comme on l'avançait initialement à la suite de l'opération par laparoscopie qu'il a subie samedi. Le principal intéressé a refusé d'avancer une date de retour.

«Le médecin m'a remis ça entre les mains, c'est tout ce que j'avais besoin d'entendre, a-t-il dit, en rendant hommage au personnel médical du CH. Il m'a dit que je ne courais aucun risque d'aggraver mon cas, et de ralentir si je ressentais le moindre inconfort ou douleur. Je pousse à fond, et ça va très bien. Peut-être que je ne devrais pas parce que je jouerais dès samedi, si ce n'était que de moi.»

Si ce n'était que de Therrien, également: «Il a très bien paru, a souligné l'entraîneur deux fois plutôt qu'une, en affichant un large sourire. Même après une semaine d'inactivité, il n'était pas en retard sur les autres.»

Pacioretty est doté d'une bonne génétique parce que ce n'est pas la première fois qu'il devance les prévisions des médecins. Qu'on se rappelle du retour qu'il a effectué après l'agression de Zdeno Chara, des Bruins de Boston, il y a presque deux ans. La saison dernière, on a craint qu'il souffre de côtes fracturées après avoir été atteint par la rondelle à Buffalo. Le lendemain matin, il était le premier joueur de l'équipe sur la glace pour l'entraînement.

«Je prends un soin jaloux de mon corps», a-t-il simplement répondu, en soulignant qu'il est tout de même souvent affecté par des virus.

Desharnais pas inquiet

L'absence de Pacioretty n'est pas étrangère au lent début de saison que connaît David Desharnais (deux passes). Confirmant qu'il avait eu un entretien avec Therrien, le joueur de centre n'a pas le sentiment de se «chercher» tant que ça, pour utiliser l'expression de l'entraîneur.

«Je ne suis pas inquiet. Je dois simplement continuer de fournir l'effort. Tout va finir par rentrer dans l'ordre, a-t-il mentionné. Regardez ma fiche après cinq matchs, la saison dernière, c'est pas mal semblable (un but, deux passes). La saison est jeune, il me faut du temps pour trouver mon erre d'aller.»

Desharnais a tout de même reconnu qu'il doit être plus actif dans le feu de l'action.

«Il faut que je sois toujours en mouvement parce que je facilite la tâche des adversaires dans les coins de patinoire. Les gars sont plus forts que moi, je dois être plus vite sur mes patins pour les déjouer.»

Therrien s'est dit confiant de voir Desharnais secouer sa torpeur sous peu parce que c'est un «battant, et tous les battants comme lui finissent par faire fi de l'adversité».