Les entraîneurs changent à Washington, mais la même impression flotte autour des Capitals. Celle d'une équipe qui ne retire jamais le maximum des ressources dont elle dispose. La saison a beau être vieille que de deux matchs, les Capitals, tels Austin Powers, semblent repartis à la recherche de leur «mojo».

Ce qui ne change pas non plus, c'est le statut du Québécois Mathieu Perreault au sein de cette équipe.

Que Bruce Boudreau, Dale Hunter ou Adam Oates soient derrière le banc, l'attaquant de 25 ans reste coincé dans les limbes. Assez bon pour se tailler un poste avec l'équipe, mais pas assez convaincant pour prendre du galon.

Dans les deux premiers matchs de la saison, le centre originaire de Drummondville n'a joué qu'une moyenne de 4:28. Il n'a même pas pu bénéficier du fait que le jeune Marcus Johansson avait été cloué au banc pendant toute une période, mardi.

«Je n'ai jamais aussi peu joué de ma vie», a laissé tomber Perreault qui, la saison dernière, avait profité de la commotion cérébrale à Nicklas Backstrom pour obtenir plus de responsabilités.

Grâce à une belle fin de saison, ses 16 buts et 30 points lui ont valu un contrat de deux ans en juillet dernier. Il croyait alors avoir reçu un vote de confiance du DG George McPhee et de l'organisation.

«Peu importe le coach, chaque année c'est la même affaire et le directeur général n'a pas l'air de changer quoi que ce soit là-dedans, a-t-il déploré. Qu'ils m'échangent si je ne figure plus dans les plans...

«C'est dur sur le moral, a-t-il ajouté. J'essaie de demeurer positif, mais je n'endurerai pas ça pendant deux ans.»

Pendant le lock-out, Perreault a tenu la forme en jouant à Helsinki. Il était employé sur la première unité d'avantage numérique, jouait plus de 20 minutes par match et était devenu au mois de décembre la vedette du club.

La réalité l'a rattrapé une fois revenu à Washington.

«J'arrive ici et c'est comme si je ne faisais pas partie de l'équipe, a déploré Perreault. Je demande juste un petit peu plus de temps de glace...»