Plusieurs ont relevé, avant le match de mardi face aux Panthers de la Floride, que le Canadien affrontait un club qui jouait un troisième match en quatre soirs. En ce début de saison, où tout le monde cherche son souffle, c'est un facteur non-négligeable.

Pour leur part, les Capitals de Washington ont très mal paru devant des Jets de Winnipeg qui, justement, disputaient une troisième rencontre en quatre soirs. Ça n'a rendu leur revers de 4-2 que plus embarrassant.

Le nouvel entraîneur-chef Adam Oates a reconnu que le niveau de forme physique de son équipe n'était pas du tout optimal.

«On en est assez loin, a-t-il indiqué. Un joueur doit sentir qu'il a suffisamment de réserves pour allonger une présence tout au long du match. S'il n'a pas de réserves et qu'il est coincé sur la glace, ça devient très difficile de jouer comme ça.

«Nous avons des joueurs qui auraient dû en faire davantage (durant le lock-out)», a-t-il ajouté.

À l'instar du Canadien - une autre des cinq équipes de la LNH qui accueille un nouvel entraîneur-chef lors d'une saison écourtée - les Capitals composent avec un calendrier rigoureux qui laisse peu de temps à l'intégration d'un nouveau système de jeu.

La remise en forme n'est qu'une épine de plus à leur pied.

«Nous avons beaucoup de hockey à jouer en peu de temps, a mentionné Oates. Il faut savoir différencier ce qui fait partie de la remise en forme de ce qui est de la fatigue.»

C'est pourquoi, même au lendemain d'une défaite peu élégante, les Alex Ovechkin, Nicklas Backstrom, Mike Ribeiro et Mike Green ont pris congé d'entraînement.

«Avant de parler du système de jeu, a poursuivi l'entraîneur recrue, il doit être question d'exécution. Durant la première période, mardi, nous n'y étions pas. Des passes ratées qui n'ont pas leur raison d'être, ça n'a rien à voir avec le nouveau système de jeu.»

Dans le vestiaire des Caps, des joueurs nous ont dit que c'est la préparation mentale avant les matchs bien plus que la condition physique qui posait problème en ce début de saison.

L'infériorité numérique en arrache

Aux yeux du vétéran Roman Hamrlik, toutes ces histoires de calendrier resserré et de camp d'entraînement écourté sont une excuse facile puisque toutes les formations sont dans le même bateau.

«Nous n'étions tout simplement pas là mardi, a résumé l'ancien défenseur du CH. C'était notre deuxième match et nous avons commis plusieurs erreurs. Nous passons entre autres beaucoup trop de temps au banc des punitions.»

Le Tricolore ferait bien d'en prendre note car l'unité d'infériorité numérique des Caps n'a un taux de succès que de 58,3% après deux matchs.

À lui d'en profiter.