Le Canadien a bien fait circuler le disque, mardi soir. Même après le match.

Au terme de la victoire, Josh Gorges a remis la rondelle à Carey Price. Puis, en quittant la patinoire, le gardien est allé la porter à Michel Therrien puisqu'il s'agissait de sa première victoire à son retour derrière le banc.

«C'était gentil de sa part, mais j'avais déjà vécu ma première victoire, a plus tard raconté Therrien. Mes premières pensées sont allées à Marc Bergevin et quand je l'ai vu, j'ai décidé de lui remettre la rondelle, car c'était son premier gain à titre de directeur général.»

Oui, la rondelle s'est promenée!

Elle s'est promenée aussi en avantage numérique. Les deux buts d'Andrei Markov ont mis un baume sur une attaque à cinq qui n'a pas besoin de se faire rappeler que P.K. Subban n'est pas là.

On a revu mardi le Markov des beaux jours.

«Quel général! s'est exclamé Therrien. C'est sur une patinoire qu'il s'exprime le mieux. Des deux côtés de la patinoire, il a contrôlé le jeu à sa manière.»

Dans l'ombre de Markov, le rendement de Raphael Diaz ne mérite pas d'être passé sous silence. Le défenseur suisse a remplacé Tomas Kaberle aux côtés de Markov et il semblait y avoir une bonne compréhension entre les deux hommes.

«Nous avons bien transporté le disque et l'avons bougé rapidement, a noté Diaz. En déplaçant la rondelle, le carré en défense doit bouger aussi et il n'y a pas de joueur plus rapide sur la glace que la rondelle !»

Les unités spéciales du Tricolore n'avaient pas connu un bon match contre les Maple Leafs de Toronto, samedi, et même l'infériorité numérique a redressé l'échine face aux Panthers de la Floride.

Ceux-ci on été limités à un buts en huit occasions. En troisième période, un double avantage de 1:36 aurait pu remettre les Panthers dans le match, mais Carey Price et l'infériorité numérique se sont dressés.

Gallagher: «Jamais eu autant de fun!»

En matinée, la décision de Therrien de retrancher Lars Eller avait suscité de vives discussions.

«C'est un jeune de 23 ans qui a du potentiel, mais je veux juste qu'il augmente son niveau d'intensité, c'est aussi simple que ça», avait expliqué l'entraîneur-chef après l'entraînement matinal.

Après un seul match et une seule contre-performance, l'électrochoc n'arrive-t-il pas trop tôt?

«Pas le temps de niaiser», a répondu Therrien.

La porte s'ouvrait donc pour les recrues Alex Galchenyuk et Brendan Gallagher, qui n'ont pas raté leur chance de s'illustrer, bien appuyés par leur «baby-sitter» Brandon Prust.

Les trois membres de ce trio ont d'ailleurs inscrit leur premier point avec le Canadien sur le même but.

«Je n'ai jamais eu autant de plaisir à jouer au hockey» , a lancé Gallagher.

Le petit ailier a foncé au filet comme il le faisait si bien dans les niveaux inférieurs et, même s'il n'a joué que 9 :28, il a fait sentir sa présence pendant de la soirée.

«Qu'Alex ait pu ajouter un but à cette soirée était très spécial, et je suis content d'avoir partagé ce moment-là avec lui. Je suis juste content qu'il ne se soit pas blessé en célébrant son but !»

Michel Therrien a reconnu que Galchenyuk avait vraiment bien paru.

«Il paraissait plus à l'aise, a-t-il dit. Il a bien patiné, il était capable de faire des jeux, et est demeuré plus fidèle à son style. Le fait de jouer avec un autre jeune lui a permis de se concentrer sur ce qu'il avait à faire plutôt que de plaire à quelqu'un.»