Colby Armstrong, nouvel ailier du Canadien, était de retour à Candiac, mardi, pour s'entraîner avec ses coéquipiers. Il a passé le mois de décembre avec les Grizzlies de l'Utah, dans la ECHL, où évolue son frère Riley.

«J'ai dû contracter une assurance et c'est clair que j'ai perdu de l'argent pendant mon séjour là-bas, a-t-il dit en riant. Mais ça a quand même une bonne décision d'y aller. Je trouve que c'est plus facile de suivre l'horaire d'entraînement d'une équipe que de tout faire par moi-même.»

Avec ses coéquipiers du Tricolore, Armstrong s'entraînait trois jours par semaine tandis qu'il était sur la patinoire tous les jours avec les Grizzlies.

«Le hockey n'est pas du même calibre, mais on travaillait différents aspects du jeu chaque fois et j'ai énormément patiné.»

Armstrong n'a disputé aucun match. Il a plutôt participé aux entraînements... avant de s'ajouter au personnel d'entraîneurs lors des rencontres.

«Je suis allé rejoindre l'équipe en Alaska pour un match contre les Aces, a-t-il affirmé. J'étais derrière le banc et j'ai vu Scott Gomez dans l'autre équipe. Il se demandait pourquoi je ne jouais pas et il n'a pas cessé de me narguer!

«Scott fait bonne figure là-bas. Il est une bonne coche au-dessus de la majorité des gars.»

Armstrong ne croyait jamais avoir la fibre du coaching en lui, mais l'expérience qu'il a vécue en Utah l'a quelque peu fait changer d'idée.

«C'est fascinant de voir ce qui se passe de l'autre côté des murs et de comprendre quelles méthodes sont employées pour stimuler les joueurs, a souligné l'attaquant de 30 ans. J'en sais maintenant un peu plus sur la préparation en vue des matchs, sur le travail par vidéo et sur les idées pour améliorer les unités spéciales. C'était très instructif.»

Ironie du sort, Armstrong s'est retrouvé à piloter un membre de l'organisation du Canadien, soit l'ailier Ian Schultz, qui a été prêté aux Grizzlies plus tôt cette saison.

«C'est un très bon gars, il est énorme, a lancé Armstrong. Il s'est cassé une main dans un combat pendant que j'étais là. Il se promène dans le vestiaire avec ses sous-vêtements du Canadien. Il a parfois été employé en défense, en Utah; il avait des airs de Dustin Byfuglien.»

Cotisation pour un gardien auxiliaire

Si son frère Riley est un habitué de la ECHL, Colby, lui, a subi une sorte de choc culturel au contact d'une ligue un brin pittoresque.

«C'est un circuit assez étrange, soutient-il. Les joueurs signent des contrats d'une semaine. On peut te mettre à la porte ou tu peux partir à n'importe quel moment.

«À mon dernier match avec les Grizzlies, nous étions à Las Vegas et notre gardien s'est blessé. Pour trouver un gardien auxiliaire, l'équipe a fait appel au responsable des vidéos, un gars de 300 livres. C'était hilarant; il n'avait jamais joué de sa vie!

«Avant le match, des joueurs se sont portés volontaires pour renégocier leur contrat à la baisse - une centaine de dollars de moins pour la semaine - pour faire en sorte que le contrat de ce gars-là ne fasse pas dépasser le plafond salarial.

«Ça, c'est du hockey!»

Retrouvailles avec Therrien

Laissant cette expérience derrière lui, Armstrong renouera bientôt avec Michel Therrien, qui l'a dirigé pendant trois saisons dans la Ligue américaine et pendant plus de deux ans avec les Penguins de Pittsburgh.

«En tant que jeune professionnel, j'ai beaucoup appris sous ses ordres, a-t-il dit. Je crois que mon jeu correspond à son style de coaching.

«Je ne sais si ça va m'avantager, mais j'ai hâte de voir quels ajustements il a apportés au système qu'il utilisait autrefois. Francis Bouillon et moi sommes les seuls à avoir joué pour lui, il est donc plus familier avec nous sur le plan personnel. Mais sur le plan hockey, je crois qu'il sait ce que tout le monde est en mesure d'apporter.»