Marc Bergevin a annoncé, lundi, que le premier choix de l'équipe en juin, Alex Galchenyuk, obtiendrait une chance de jouer avec le CH si le lock-out prend fin prochainement.

Des doutes subsistaient en raison de la sérieuse blessure à un genou qui l'a privé d'une saison l'an dernier, mais plus les mois passent, plus Galchenyuk s'affirme avec le Sting de Sarnia, dans la Ligue junior de l'Ontario.

Galchenyuk est le troisième compteur de la Ligue avec 52 points, dont 22 buts, en 31 matchs. Seuls Ryan Strome, choix de première ronde des Islanders de New York en 2011 (5e au total), et Seth Griffith, choix de 5e ronde des Bruins en 2012, ont plus de points que lui. Galchenyuk totalise 49 points à ses 27 derniers matchs.

Le jeune homme de 18 ans, employé à l'aile gauche à Sarnia, est clairement rétabli. Serait-il capable de décrocher un poste à Montréal si messieurs Bettman et Fehr finissent par mettre de l'eau dans leur vin?

Nous avons demandé à deux recruteurs d'équipes adverses de donner leur opinion de façon à avoir un avis objectif sur le jeune homme.

«Je ne suis pas surpris que le Canadien songe à l'inviter à son camp d'entraînement parce qu'il est prêt à jouer dans la Ligue nationale, répond le premier, qui travaille pour un club de l'Association de l'Est. Est-ce que c'est la meilleure chose? Je ne sais pas. Avec de telles blessures au genou, ça prend parfois plus d'un an pour revenir à 100%, c'est mettre beaucoup de pression sur un jeune, mais il est capable de jouer dans la LNH.»

Même si le genou de Galchenyuk ne suscite plus d'inquiétude, notre homme ne l'aurait néanmoins pas préféré à Nail Yakupov au premier rang si c'était à refaire, mais il estime que le Canadien a un joueur d'avenir important entre les mains.

«Je ne suis pas encore tout à fait sûr à 100% qu'il deviendra un joueur d'impact, mais ça va être assurément un joueur de grande qualité, c'est-à-dire un attaquant en mesure de jouer sur les deux premiers trios et de contribuer aux succès de l'équipe.

«Il est puissant, fort physiquement, il patine bien, il a de belles habiletés, un très bon tir, autant de qualités qui pourraient même lui permettre de devenir un joueur de premier trio.»

Notre second dépisteur, qui travaille avec une équipe de l'Association de l'Ouest, est un peu du même avis.

«Selon mon évaluation, c'est au minimum un top six dans la LNH à l'aile ou au centre. C'est un garçon qui peut jouer au sein des supériorités numériques et il est possible qu'il se développe comme un joueur de premier trio, sans aucun doute. Ce n'est certainement pas un joueur de troisième trio!»

L'agent de Galchenyuk, le légendaire Igor Larionov, a souvent comparé son poulain à Marian Hossa. Notre deuxième recruteur n'est pas vraiment du même avis.

«Je ne comprends pas les comparaisons avec Marian Hossa. Je ne vois pas de similarités entre les deux. Galchenyuk a plus d'énergie, il est plus engagé dans le jeu que Hossa. Je serais tenté de comparer le style de Galchenyuk à celui de Jonathan Toews, mais j'hésite parce que Toews est un joueur d'exception, ce que n'a pas encore prouvé Galchenyuk.»

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