Joe Sakic a soulevé ses deux Coupes Stanley dans l'uniforme de l'Avalanche du Colorado. Mats Sundin a disputé trois fois plus de saisons - 13 contre 4 - dans l'uniforme des Maple Leafs que dans celui des Nordiques.

Malgré tout, les deux nouveaux membres du Temple de la renommée du hockey - Pavel Bure et Adam Oates complètent la cuvée 2012 - gardent des souvenirs heureux et impérissables de Québec et des amateurs devant qui ils ont amorcé leur brillante carrière dans la LNH, en 1988 et en 1990.

«Je ne crois pas que l'on puisse trouver un endroit où les gens sont aussi passionnés de hockey et de leur équipe», a d'ailleurs lancé Sakic, ancien capitaine des Nordiques, qui sont devenus l'Avalanche lors de la migration de l'équipe vers Denver, en 1995.

Tout comme Mats Sundin, Joe Sakic a appuyé sans réserve un éventuel retour de la Ligue nationale de hockey à Québec.

«Selon ce que je comprends, l'économie est bien meilleure aujourd'hui qu'elle ne l'était lorsque nous avons quitté Québec. La construction d'un nouvel amphithéâtre représente une étape importante. Pour le reste, il faudra attendre, mais il est évident que j'aimerais voir la Ligue nationale y retourner», a lancé Sakic, qui pourra constater de visu la croissance de Québec au cours des dernières années. Sakic sera en effet à Québec en février pour le grand tournoi de hockey du Carnaval, à titre d'entraîneur de l'équipe pee-wee dans laquelle évolue son plus jeune fils. Il sera accompagné d'Adam Foote, autre ancien des Nordiques, dont le fils est un coéquipier du jeune Sakic.

«Toutes les villes canadiennes offrent des appuis inconditionnels à leurs équipes évoluant dans la LNH. Québec n'est pas différente des autres villes, et je suis convaincu que l'appui des fans serait au rendez-vous», a ajouté Sundin, qui a joué pendant toute sa carrière au Canada, avec les Nordiques, les Maple Leafs de Toronto et les Canucks de Vancouver.

Enfin du renfort

Dans le cadre d'une rencontre d'une heure au Temple de la renommée avec quelques centaines d'amateurs venus poser des questions, Sakic et Sundin ont partagé plusieurs souvenirs de Québec.

«Mats était jeune et frêle quand il est arrivé à Québec. Il avait aussi des cheveux à cette époque», a répondu Sakic lorsqu'un amateur lui a demandé s'il se souvenait de son premier contact avec Sundin.

Premier choix des Nordiques en 1987 (15e sélection), Sakic venait de connaître deux saisons de misère - dont 1989-1990, avec seulement 12 victoires et 31 points.

Lorsqu'il a rejoint Mats Sundin - tout premier choix de la cuvée 1989 - sur la patinoire lors de son premier entraînement, le capitaine des Nordiques pouvait enfin compter sur un peu de renfort.

Il avait d'ailleurs accueilli le jeune Suédois, alors âgé de 18 ans, en lui lançant: «J'ai finalement quelqu'un avec qui je vais pouvoir jouer!»

Malgré leurs succès personnels sur la patinoire, Sakic et Sundin ont dû patienter quelques années avant de faire des Nordiques un club gagnant. «C'est un heureux hasard que je puisse faire mon entrée au Temple de la renommée en même temps que Joe. C'est déjà un très grand honneur. Mais il est amplifié en raison de sa présence à mes côtés», a indiqué Sundin après le match des légendes de la LNH, disputé dimanche après-midi au Air Canada Center.

Adam Foote

Grand copain et ancien coéquipier de Sakic à Québec et à Denver, Adam Foote tenait à accompagner son complice jusqu'aux portes du Temple de la renommée.

«Joe est l'un des plus grands joueurs de l'histoire de la LNH. C'était un capitaine de premier plan. Un vrai leader qui ne se laissait jamais emporter par les émotions négatives ou positives. C'était un phare. Un ancrage. C'était l'homme de la situation quand on se souvient à quel point nous formions une équipe jeune. La grosse transaction qui a envoyé Eric Lindros à Philadelphie a propulsé les Nordiques vers le haut, mais jusque-là, c'est Joe qui avait tenu le fort.»