Le lock-out d'il y a sept ans dans la LNH n'a pas eu que du négatif: on a pu voir grandir certaines des vedettes de demain dans la Ligue américaine. Notamment les Mike Richards, Jeff Carter, Jason Spezza, Eric Staal et Ryan Miller.

Cette année encore, en raison d'un nouveau lock-out, certains clubs auront au moins le luxe de voir leurs jeunes s'épanouir à leur rythme dans un contexte moins stressant que celui de la LNH.

Six organisations pourraient fortement bénéficier du lock-out dans une telle perspective.

On songe inévitablement aux Oilers d'Edmonton, qui ont garni leur club-école d'Oklahoma de joueurs de talent comme Ryan Nugent-Hopkins, Jordan Eberle, Magnus Paajarvi et bientôt Taylor Hall, tous des choix de première ronde. Ajoutez à ce groupe le défenseur Justin Schultz, le joueur le plus convoité ce printemps après avoir boudé les Ducks d'Anaheim qui l'avaient repêché en deuxième ronde en 2008.

Avant les matchs de vendredi, Schultz avait cumulé 12 points en 7 matchs, Nugent-Hopkins 8 points, Eberle et Paajarvi 6 points, tandis que Teemu Hartikainen, qu'on verra dans la LNH l'an prochain, en avait 7. Imaginez seulement si Nail Yakupov avait eu le droit de jouer dans la Ligue américaine. Malgré cette infusion de talent, Oklahoma a une fiche ordinaire de quatre victoires contre trois revers.

Le Wild et les Coyotes

Houston, club-école du Wild du Minnesota, n'est pas à dédaigner non plus. Les Aeros comptent sur l'un des favoris dans la course au trophée Calder remis à la recrue par excellence, Mikael Granlund, qui en date de vendredi avait 10 points en sept matchs. Marco Scandella et Jonas Brodin sont d'excellents défenseurs d'avenir. Le Montréalais a huit points en sept matchs, le Suédois, âgé de seulement 19 ans, a quatre points. Charlie Coyle, obtenu dans l'échange de Brent Burns, a presque un point par match, tandis que le début de saison est un peu plus difficile pour Zack Phillips, l'ancien des Sea Dogs de Saint-Jean.

Les Coyotes de Phoenix ont un club axé sur la défense. Ils ont un trio prometteur dans la Ligue américaine à Portland, avec Oliver Ekman-Larsson, déjà dominant dans la LNH, David Rundblad, un choix de première ronde obtenu en retour de Kyle Turris, et Brandon Gormley, un autre choix de première. Ekman-Larsson a neuf points en six matchs et Rundblad sept points en autant de rencontres. Gormley, qui a remporté la Coupe Memorial à Shawinigan, s'adapte tranquillement aux rangs professionnels.

Devils, Sabres et Blue Jackets

À ne pas sous-estimer, la relève des Devils du New Jersey à Albany avec en tête le défenseur Adam Larsson, quatrième choix au total en 2011, Jacob Josefson, un choix de première ronde qui a goûté à la LNH l'an dernier, Adam Henrique, finaliste pour le titre de recrue de l'année, et Mattias Tedenby, autre choix de première ronde. Josefson est le meilleur compteur du club avec six points en autant de matchs, Larsson en a quatre.

Les Sabres de Buffalo semblent avoir une relève inépuisable. Marcus Foligno, Luke Adam et Cody Hodgson ont joué un rôle important avec l'équipe par moments l'an dernier. Ajoutez au groupe deux choix de première ronde, le défenseur Mark Pysyk et le centre Zemgus Girgensons et vous avez un groupe solide. Foligno et Hodgson ont chacun 10 points en huit matchs. Le défenseur T.J. Brennan, un choix de deuxième ronde en 2007, semble enfin émerger avec 10 points en huit lui aussi.

Pour le choix final, j'opterais pour la filiale des Blue Jackets de Columbus avec Ryan Johansen au centre et un super trio de défenseurs constitué de David Savard, John Moore et Tim Erixon, celui-ci nouvellement acquis en retour de Rick Nash. Moore, repêché après Louis Leblanc en 2009, connaît un départ intéressant avec quatre points en sept matchs et une fiche de "8. Springfield a une seule défaite en sept rencontres.

Et les espoirs du CH dans tout ça?

Les Bulldogs de Hamilton? Pas mal, quand même. Jarred Tinordi, Nathan Beaulieu, Morgan Ellis, peut-être Greg Pateryn, Michaël Bournival, Brendan Gallagher, Steve Quailer, Louis Leblanc, Gabriel Dumont et Patrick Holland pourraient éventuellement aspirer à la LNH. Mais la seule vraie vedette en devenir joue à Sarnia et s'appelle Alex Galchenyuk.