Après avoir travaillé pour deux formations modestes, voire misérables de la LNH, les Blue Jackets de Columbus et les défunts Thrashers d'Atlanta, Barry Brennan se retrouve avec l'une des plus prestigieuses formations de hockey au monde: le club de l'Armée rouge.

«C'est comme si j'étais passé au Canadien de Montréal», lance Brennan, croisé dans les bureaux du CSKA hier matin. Préparateur physique, Brennan a connu Sergei Fedorov lorsqu'il évoluait à Columbus. Fedorov s'est ensuite retrouvé à Washington et Brennan, à Atlanta. Quand les Thrashers sont devenus les Jets, Brennan n'a pas suivi le club à Winnipeg.

Après avoir accepté l'offre du Atlant, en banlieue de Moscou, l'an dernier, le responsable du conditionnement physique a rejoint Fedorov dès qu'on lui a confié la direction du CSKA. «Je ne savais rien de rien de la KHL quand je suis arrivé il y a deux ans. Comme tout le monde, j'entretenais des préjugés. Ils se sont vite dissipés. C'est loin d'être le tiers-monde qu'on m'avait promis. Les joueurs ne manquent de rien. J'étais à Atlanta quand l'équipe vivotait avant de partir pour Winnipeg. C'était rendu qu'on nous obligeait à tout compter. Même les fruits placés dans le vestiaire n'y échappaient pas. Je peux assurer que les services alors offerts à Atlanta étaient inférieurs à tout ce que je vois dans la KHL.»

Au dire de Brennan, les joueurs ont accès à autant d'équipements dans la KHL que dans la LNH.

«Les infirmeries ne sont pas aussi développées sur le plan technologique que dans la LNH, mais la qualité des soins est équivalente. Pour l'équipement, un joueur peut attendre un peu plus longtemps que dans la LNH en raison du transport et des procédures avec les douanes. Mais il faudrait être vraiment pointilleux pour prétendre qu'il s'agit là d'un problème majeur.»

Apôtre de la bonne forme et du travail nécessaire pour l'atteindre, Barry Brennan a sursauté lorsqu'il est arrivé à son premier camp d'entraînement avec le CSKA. «Le camp a commencé le 30 juin. On en a eu pour deux mois. Deux entrainements sur glace et un autre en gymnase par jour, tous les jours.»

Parce qu'il faisait une chaleur suffocante à Moscou, la direction du CSKA a transporté l'équipe en Finlande et en Suisse pour échapper à la canicule et maximiser l'entraînement. «Tout n'est pas parfait. Et il est vrai que des tragédies ont entaché la réputation de cette ligue. Mais les histoires d'horreur colportées sur la KHL n'ont rien à voir avec ce dont je suis témoin depuis deux ans», a conclu Brennan.