La dernière fois, en 2004-2005, l'Association des joueurs avait connu quelques crises, quelques chicanes internes, et cela avait mené au départ précipité du patron Bob Goodenow. Mais cette fois, ça semble bien différent.

Donald Fehr, le représentant principal des joueurs, a estimé que 283 joueurs de la LNH ont pris part aux réunions de mercredi et jeudi dans un hôtel de Times Square. Le message? Tous pour un, et un pour tous.

«On entend des fois des gens dire qu'ils sont derrière leur leader, et ce sont des paroles creuses, mais nous, c'est vrai; on est tous derrière Donald Fehr, a affirmé Michael Cammalleri, attaquant des Flames de Calgary. Tout le monde est d'accord avec ce qu'il nous dit. Il nous tient informé, et aucun détail ne lui échappe.»

Le résultat de cette semaine à New York n'est toutefois pas si heureux aux yeux des patineurs. À moins d'un immense revirement de situation, il y aura un troisième lock-out en 18 ans dans l'univers de la Ligue nationale.

«Ce n'est pas une surprise, a constaté Brian Gionta, le capitaine du Canadien. C'est le scénario dont personne ne voulait, mais on s'y attendait. Sauf qu'il y a quand même de l'espoir à chaque jour. Tous les gars veulent jouer. Je ne crois pas que les propriétaires veulent faire une croix sur toute la saison, mais on ne sait jamais.»

La classique hivernale

En coulisses, plusieurs joueurs reconnaissent l'importance d'une date en particulier, celle du 1er janvier. C'est ce jour-là que la ligue doit présenter sa traditionnelle Classique hivernale, cette fois à Detroit, et on chuchote que les gouverneurs du circuit ne sont pas intéressés à annuler ce match, une rencontre d'importance pour la ligue quant au rayonnement médiatique... et au niveau des profits.

«On a un peu parlé de ça», s'est contenté de répondre Josh Gorges, le défenseur du Canadien, qui n'a pas voulu en dire plus.

Les joueurs ont ensuite quitté leur grand hôtel de Times Square pour retourner à la maison. Seulement quelques joueurs, ceux qui prennent part aux négociations, vont rester encore en ville dans l'attente d'un petit miracle.

Selon Max Pacioretty, les joueurs quittent New York dans un élan de solidarité indéniable.

«C'est drôle, parce que dans cette salle, il y avait plein de gars qui se détestent normalement, a expliqué l'attaquant du Canadien. Mais finalement, on voit qu'on a 30 équipes qui n'en forment qu'une seule.»