Les joueurs du Canadien sont déterminés à empêcher le déclenchement d'un autre lock-out par les propriétaires. Et ils sont prêts à aller devant la Commission des relations du travail pour y arriver.

Comme prévu, les joueurs du Canadien ont déposé une requête en ce sens, et c'est demain qu'aura lieu l'audience des joueurs du CH, en avant-midi à Montréal.

En tout, 16 joueurs sont nommés dans la requête, incluant le gardien Carey Price et le capitaine Brian Gionta, ainsi que les attaquants Erik Cole, David Desharnais et Max Pacioretty. Rappelons que les joueurs entendent contester la légalité d'un lock-out au Québec.

Don Fehr, le patron de l'Association des joueurs, estime que cette cause est juste.

«Nous croyons qu'en vertu de la loi au Québec, un lock-out serait illégal, a-t-il dit, hier à New York. Mais nous allons laisser la justice suivre son cours, et je ne vais pas en dire plus là-dessus.»

Plusieurs membres du Canadien ont déjà laissé entendre que cette stratégie vise avant tout à imposer une pression supplémentaire aux propriétaires, afin de pouvoir les forcer à conclure une nouvelle entente avant la date butoir du 15 septembre. Les deux parties demeurent encore très loin d'une entente pour le moment, mais les joueurs estiment que des procédures similaires dans les provinces canadiennes pourraient finir par leur rapporter.

Bettman est loin d'être ébranlé

Du côté des gouverneurs de la LNH, la nouvelle d'une requête devant la CRT n'a ébranlé personne, et surtout pas Gary Bettman, qui ne semblait toutefois pas amusé par cette histoire, hier à New York.

«Ça ne m'affecte pas du tout, a répondu le commissaire hier à New York. Nous ne croyons pas que nous devons nous conformer à cette loi. Nous avons dû passer par là il y a huit ans lors du conflit précédent, et nous allons composer avec ça une fois de plus.»

En début de semaine, Bill Daly, le numéro deux de la Ligue nationale, avait déclaré publiquement que cette démarche de l'Association des joueurs était une «farce».